Il fallait s’y attendre, la FLF, qui a annoncé sa volonté de finir ce championnat coûte que coûte, n’allait plus tarder à publier le calendrier révisé en croisant les doigts pour que cela ne mette pas les joueurs du pays à genoux.
Vu qu’il restait 14 week-ends disponibles pour 21 journées de championnat à caser, tout serait ultra-serré et l’annonce du rythme démentiel, vendredi matin, n’a surpris personne. D’ici à ce que Luc Holtz et la sélection nationale s’envolent pour l’Autriche où ils affronteront le Qatar en amical, dans un peu plus d’un mois, il faudra donc disputer la bagatelle de huit journées. Et l’on aura donc bouclé la phase aller (et donc validé le championnat) bien avant la trêve internationale. C’était l’objectif ultime, il sera vite atteint mais l’enjeu, derrière, sera d’avancer à marche forcée pour se laisser le maximum de chances d’aller vraiment au bout et éviter les contestations des clubs qui s’estimeront lésés par le programme.
Il n’y a vraiment qu’en mai qu’on ralentira un peu en ne jouant que six matches, contre sept en avril. Que restera-t-il alors des effectifs de BGL Ligue, dont certains commencent déjà à tirer la langue (Etzella et le Fola sont déjà bien dépourvus) ? Certains coaches ayant suivi Hamm – F91 mercredi ont vu une « belle énergie, avec des joueurs qui couraient partout. On voyait qu’ils avaient de reprendre, dixit Régis Brouard, coach du Racing.
Mais jusqu’à quand ? Les staffs médicaux vont vite avoir du travail ».
Maintenant que la BGL Ligue a son canevas, cet instrument de torture qui va se charger de rincer lentement les corps au fil des semaines anglaises (six quand même), on sait surtout quand sont reprogrammés les 10e et 11e journées, annulées début février pour, respectivement, absence de tests antigéniques propres à assumer l’idée même d’une compétition puis conditions météos trop compliquées. La première sera jouée le 3 mars, la seconde le 10. Et à ce rythme, au vu de l’état déjà désastreux de certains terrains, il sera vite question de savoir si certains ne seront tout simplement pas avantagés par la qualité de leurs installations. Wiltz par exemple, jouit d’une pelouse enviable et de ses fameuses cabines de cryothérapie. Cela vaut combien de points, ça, dans le contexte actuel ?
Julien Mollereau