Sélection Nationale – Un an et demi après lui avoir offert deux ans de contrat supplémentaires, la FLF a prolongé Luc Holtz pour deux ans de plus, jusqu’au 31 décembre 2017.
Luc Holtz, assuré de rester plus de sept ans à la tête des Roud Léiwen. (Photo : Mélanie Maps)
Les éliminatoires pour l’Euro-2016 en sont à peine à la moitié que l’on sait déjà que Luc Holtz dirigera la campagne menant au Mondial-2018, juste avant que ne soit mis en place la désormais fameuse Coupe des nations, en laquelle la FLF fonde naturellement pas mal d’espoirs.
« On l’a bien observé. On est contents de lui et on veut qu’il ait la tête libre ». Paul Philipp a passé un message, hier, en marge de l’annonce de la prolongation de son sélectionneur : la FLF se sent encore obligée de dire qu’elle évalue les performances de Luc Holtz. Mais concrètement, on en vient presque à se demander pourquoi les deux partis n’ont pas rempilé pour quatre ans dès l’hiver dernier…
Parce que le coup de la prolongation du sélectionneur national, la fédération nous l’a fait il n’y a finalement pas si longtemps. C’était en avril 2013, et sans aucune surprise. On avait appris que Holtz rempilerait pour une campagne. Déjà à l’époque, on s’était demandé pourquoi pas plus. Un an et demi ont donc suffit pour que la FLF décide d’aller encore un peu plus loin. Que s’est-il passé dans l’intervalle ? Quatorze matches, deux victoires et cinq nuls (dont un en Italie) et six points pris à cheval sur deux campagnes différentes.
Dans un pays où les progrès de l’équipe nationale sont visibles à l’œil nu tant elle partait de loin au début du siècle et où les résultats sont partie intégrante de l’évaluation mais pas un élément déterminant, la tentation est énorme de se dire qu’au rythme où vont les choses, Luc Holtz restera encore un bout de temps. Pour l’heure, la limite est 2017 mais c’est aussi parce que la fédération souhaitait harmoniser les dates contractuelles entre le sélectionneur et son directeur technique national, Reinhold Breu, qui voit son bail s’achever, lui, à l’été 2017. « Ces deux-là avancent, restent sur une dynamique, se réjouit Paul Philipp. On est bien plus loin que ce qu’on pensait il y a deux ou trois ans ».
> « Partir, ça doit rester un de ses buts »
Cela dit, l’obligation de la FLF n’est pas forcément de se réjouir de ce qu’elle n’avait pas imaginé mais plutôt d’anticiper ce qui arrive derrière 2017. On parle là du lancement de la Coupe des nations, ce deuxième round de qualification que l’UEFA va mettre en place et qui permettra aux recalés des modes de qualification traditionnelle de s’offrir une deuxième chance dans des groupes de niveau qui seront a priori plus abordables pour le Grand-Duché. C’est là, dans quatre ans, qu’on guettera la sélection et celui qui la dirige. Avec plus d’exigence, moins de compréhension. D’autant que Luc Holtz aura alors eu en mains son groupe depuis sept années et demie.
À moins que le poste de sélectionneur du Grand-Duché finisse par ouvrir d’autres portes à l’international ? « Je n’ai pas peur de l’étranger », tempère Paul Philipp. Pas du tout ou pas encore ? « Ah si un club de l’étranger vient le chercher, contrat ou pas contrat, on le laissera y aller. Partir, ça doit rester un de ses buts, un de ses objectifs ». En attendant, l’horizon de Holtz, c’est le Mondial russe…
De notre journaliste Julien Mollereau