En devenant le deuxième buteur de l’histoire du foot luxembourgeois en phase finale de la Ligue des champions, mardi à Amsterdam (0-2), Leandro Barreiro a contribué à relancer Benfica dans la compétition… et fait avancer sa cause chez les Aigles?
Sébastien Thill n’est plus seul. Auteur, le 28 septembre 2021 au stade Santiago-Bernabéu, d’un but entré dans l’histoire du football luxembourgeois par la très grande porte (grâce à sa superbe demi-volée de l’extérieur du gauche en pleine lucarne opposée, inscrite à la 89e minute, les Moldaves du Sheriff Tiraspol s’étaient imposés 2-1 sur la pelouse du Real Madrid), le gaucher, aujourd’hui au Stal Rzeszow en D2 polonaise, vient d’être rejoint par Leandro Barreiro au rang de buteur grand-ducal en phase finale de la Ligue des champions.
Titulaire pour la troisième fois seulement du mandat de José Mourinho, qui dirigeait mardi à Amsterdam sa 14e rencontre sur le banc de Benfica, et crédité de son second match complet (il a été remplacé dans le temps additionnel de la deuxième période) par le coach portugais, le milieu de terrain a entériné le succès crucial des Aigles, «fanny» avant le coup d’envoi, sur le terrain de l’Ajax, l’autre équipe à zéro point de cette phase de ligue. Et de fort belle manière : un déboulé conclu d’une puissante frappe du gauche dans la lucarne (0-2, 90e).
Vers un remake de la saison dernière?
S’il permet au n°18 lisboète d’ouvrir son compteur personnel cette saison, ce but permet à son club de se relancer dans la course aux barrages d’accession à la phase élimination directe de la compétition, que disputeront les équipes finissant entre la 9e et la 24e place (sur 36) du classement général de la phase de ligue. L’an passé, un minimum de 11 points avait été nécessaire pour accrocher ce top 24, Benfica n’en compte aujourd’hui que trois, mais cette saison, un total de 9 unités devrait suffire, d’après les projections du statisticien Opta.
90’ | Leandro Barreiro
Ajax 0-2 Benfica
— Atletik 6 (@atletik6tr) November 25, 2025
Au-delà de ces considérations mathématiques, il flotte dans l’air, depuis peu, l’impression que «Leo» est en train de gagner progressivement considération de José Mourinho, comme il avait gagné celle de Bruno Lage, le compatriote et prédécesseur du Portugais sur le banc de Benfica – qui avait lui-même succédé fin août 2024 à l’Allemand Roger Schmidt, l’homme à l’origine de la signature de Barreiro à Lisbonne quelques semaines plus tôt.
Souvent remplaçant à ses débuts à Benfica la saison passée, surtout en Ligue des champions où il n’avait débuté aucune rencontre de la phase de ligue, c’est dans la peau d’un titulaire que le Roude Léiw (71 sélections, 2 buts) avait abordé les matches couperets de C1 contre Monaco (16e de finale retour) et le Barça (huitième de finale aller) en février. Et qu’il avait disputé cet été la Coupe du monde des clubs, où le parcours des Aigles s’était achevé en huitièmes, face au futur lauréat, Chelsea.
Mourinho avait d’autres options, mais…
Aligné d’entrée lors de la précédente journée de C1, le 5 novembre contre Leverkusen (défaite 0-1), Barreiro vient donc d’enchaîner deux matches «qui comptent» dans le onze de départ, et à un poste central : meneur de jeu dans un 4-2-3-1. Et si ces deux titularisations doivent notamment à l’absence de l’ailier belge Dodi Lukebakio et à l’excentrage du n°10 ukrainien Georgiy Sudakov côté gauche, Mourinho avait aussi le loisir d’aligner Andreas Schjelderup, un ailier gauche de métier, ou le polyvalent Franjo Ivanovic, dans ce couloir.
Mais mardi, le Norvégien et le Croate, pourtant plus souvent titulaires que lui cette saison (11 et 10 fois, contre 6 pour Barreiro), sont restés sur le banc. «Leo», lui, a engrangé les minutes. Au bout du temps règlementaire, il n’a pas seulement inscrit le troisième but luxembourgeois (Sébastien Thill avait aussi marqué un coup franc à San Siro contre l’Inter Milan, le 19 octobre 2021) dans l’épreuve reine et le troisième but de Benfica dans cette phase de ligue de l’édition 2025/2026 : il a aussi marqué de gros points.