Moins de deux ans après un court passage dans la D2 locale, Omar Natami retrouve la Suède pour y défier Djurgården avec le Progrès, ce soir au 2e tour aller de la Ligue Conférence (C4).
Une titularisation, aucun but ni aucune passe décisive et 235 minutes en Superettan (D2 suédoise) réparties en 9 apparitions : c’est sur ce bilan famélique qu’Omar Natami avait quitté le Jönköpings Södra IF, fin 2022, quatre mois seulement après son arrivée en provenance de Jammerbugt (alors en D2 danoise).
Un peu moins de deux ans plus tard, c’est auréolé du statut de meilleur passeur de BGL Ligue en titre (12 offrandes en 2023/2024) que le gaucher revient en Suède avec le Progrès, qui l’a recueilli à l’été 2023 après six mois de chômage, et en a fait l’un de ses éléments clés, tantôt sur le côté droit de l’attaque, tantôt au coeur du jeu.
Midtjylland «doit nous servir de leçon»
On l’imaginerait volontiers revanchard, mais le milieu offensif de 25 ans l’assure : lui a surtout «envie de se montrer», comme «toujours» contre les «grandes équipes» telles que Djurgården, son adversaire au 2e tour aller de la Ligue Conférence, ce soir (19 h) à la Tele2 Arena de Stockholm.
Envie, aussi, de «ne pas refaire les erreurs» de l’an passé au même stade de la compétition contre les Danois de Midtjylland, où «la pilule a été très dure à avaler après le match retour» (victoire 2-1 après prolongation, insuffisante), mais où les Niederkornois ont «plutôt des regrets par rapport à l’aller (défaite 2-0), qu’on n’a pas entamé comme il fallait. Ça doit nous servir de leçon».
«On est capables de tout»
«Dans le foot, on a souvent une deuxième chance, relève-t-il. On n’a pas envie de revivre ce qu’on a vécu (en 2023). On va faire le maximum pour que ça ne se reproduise pas.» Et ainsi peut-être enchaîner après un sacre en Coupe de Luxembourg, début mai face au Swift (1-1, 1 t.a.b à 3), qui a décomplexé le vestiaire : «Ça nous a montré que si on croit en nous, que chacun se bat pour l’autre, on est capables de tout.»
Notamment de faire déjouer une équipe locale classée 2e d’Allsvenskan (la D1 suédoise, qui se dispute sur une année civile) à l’issue de la phase aller, et dont il espère qu’«ils ne vont pas nous prendre de haut, nous sous-estimer». Si c’est le cas, Omar Natami se fera un malin plaisir de se rappeler au bon souvenir du public suédois.
Simon Butel, à Stockholm