[Football] Ligue 1 dames : le Swift, taillé pour déloger le RFCU ?

Auteur d’un mercato XXL symbolisé par les signatures de Karoline Kohr et Amy Thompson, le Swift semble largement armé pour détrôner un RFCU encore ambitieux, à l’aube de la nouvelle saison de Ligue 1 dames.

La saison dernière, Karoline Kohr (RFCU), Amy Thompson (Mamer) et Louise Martineau (Swift) ont marqué 95 buts à elles trois en Ligue 1, phase régulière et play-offs confondus. C’est presque autant que l’intouchable RFCU (102), titré pour la quatrième fois consécutive, et plus que n’importe quelle équipe de l’élite du football féminin luxembourgeois. Mais cette saison, les trois meilleures buteuses du dernier exercice sont réunies sous le maillot, celui du Swift, et s’il faudra trouver la bonne formule pour ménager les egos et tirer leur quintessence, le seul fait que leur talent, plus celui de toutes les autres recrues hesperangeoises, soient additionnés fait du vice-champion en titre le favori désigné à la succession du Racing.

Promu l’an passé, le Swift semble avoir aussi peu de temps à perdre que sa section masculine lorsqu’elle s’est hissée en BGL Ligue en 2020, et le club de Flavio Becca a donc fait une razzia sur les meilleurs éléments de Ligue 1. Outre Kohr et Thompson, Hesperange a ainsi chipé les internationales luxembourgeoises Andreia Machado et Andreia Faria à Mamer, les milieux françaises Léa Pizzimenti et Alexia Richards au RFCU, et il a complété cet ambitieux recrutement par les signatures de la gardienne Charlotte Zirbes (Rosport), la défenseuse Nadine Tangeten (Junglinster) et l’attaquante française Coraline Corplet (Amnéville, D4 française).

Surtout, en dehors du départ de Sophie Quatrana (buteuse pour ses débuts au RFCU contre Galatasaray, mercredi en Ligue des champions) dans la capitale, le Swift n’a pas perdu trop gros, contrairement au Racing, également amputé cet été de Manon Evrard et deux Roud Léiwinnen, Marta Estevez (PAOK Salonique, D1 grecque) et Catarina Lavinas (VfR Warbeyen, D3 allemande). Mais le club de la capitale, qui peut toujours compter sur ses taulières (Andrea Burtin dans les buts, Julie Wojdyla dans le champ) et quelques internationales grand-ducales (Eva Fernandes, Kimberley Dos Santos, Claudia Veloso, Edina Kocan, Aldina Dervisevic), n’est pas resté les bras croisés pour autant, son mercato en atteste*. «Le Racing n’est pas mort», prévient ainsi son entraîneuse, Elodie Martins.

Porté par un état d’esprit que la Française (en poste depuis 2022) juge «incroyable», le quadruple champion du Luxembourg, également vainqueur des quatre dernières éditions de la Coupe étant allées à leur terme (2018/2019, 2021/2022, 2022/2023 et 2023/2024), n’a aucun autre objectif cette saison que «conserver (ses) titres». Puisque Mamer (2^e et finaliste malheureux de la Coupe en 2022 et 2023) semble désormais trop désarmé pour lutter, il lui faudra pour cela résister à la montée en puissance du Swift, qui était déjà parvenu en mars à infliger au RFCU sa première défaite (1-0) sur la scène domestique depuis trois ans, en clôture de la saison régulière, puis à le tenir une fois en échec (1-1) durant les play-offs. Le tout sans Kohr, Thompson, Machado, Faria, Pizzimenti ou Richards…

* Marwa El Mrizak (Honefoss, Norvège), Eva Fernandes (Junglinster), Aldina Dervisevic, Sabrina Deda (Mamer), Sophie Quatrana (Swift), Amina Boissou (RC Lens), Lise Michalak (Charleroi)