Coupe de Luxembourg (8es de finale) : longtemps maître des débats au point de mener 0-3, le Swift a trop gâché et s’est exposé jusqu’au bout à un improbable retour de Bettembourg.
Pour le Swift, pointé à six longueurs de Differdange après 22 journées de BGL Ligue, conserver sa couronne nationale dépendra de beaucoup de «si», mais finir la saison avec un nouveau trophée dans la vitrine reste d’actualité : facile vainqueur hier soir sur la pelouse synthétique de Bettembourg, l’actuel 3e de l’élite sera bien au-rendez-vous des quarts de finale de la Coupe de Luxembourg, le mercredi 17 avril. Son adversaire (connu ce lundi) nécessitera peut-être alors que Roland Vrabec aligne la « grosse équipe« , mais un onze remanié, avec Sadin au but, Sacras en charnière centrale, Pierrard et De Buyser sur les côtés, Simon au milieu ou Lasme en pointe a suffi, hier, à prendre la mesure d’un SCB trop longtemps inoffensif.
À défaut d’incarner suffisamment tôt une menace suffisante pour envisager l’exploit, le leader de Promotion d’honneur, bien parti pour rejouer le Swift la saison prochaine en championnat, tenait là un bon moyen d’évaluer sa capacité à contenir un cador de l’élite. Donc, d’une certaine manière, sa « BGL Ligue-compatibilité« . Verdict? Face à un Swift qui n’a reconduit au municipal que cinq titulaires (Delgado, Nouvier, Sinani, Stolz, Deville) du match de dimanche à Mondercange, Bettembourg et son 5-4-1 ont tenu une demi-mi-temps. Le temps pour Sinani, à la réception d’un corner de la gauche, d’armer une volée limpide du gauche des 18 mètres qui a laissé Bassene pantois (0-1, 24e). Et de donner un avantage plus que logique à son équipe.
Maîtresse du ballon d’entrée et très entreprenante, à l’image d’un De Buyser plein d’allant offensif, ou d’un Lasme volontaire mais imprécis (8e, 17e), celle-ci aurait pu ouvrir le score plus tôt si Stolz, parti au but, n’avait complètement écrasé sa frappe devant Bassene (17e) ou si un pied bettembourgeois n’avait pas dévié in extremis en corner la frappe de Deville et retardé de quelques secondes l’ouverture du score hesperangeoise (23e). Presque passeur décisif pour Deville, Stolz aurait aussi pu rapidement faire le break, mais il s’est complètement loupé en bonne position (27e), avant de se rattraper dès le retour des vestiaires sur un service de De Buyser (0-2, 47e).
Belameiri et Holzhauser ménagent trop le suspense
Ce n’est qu’à partir de ce moment-là que Bettembourg s’est signalé offensivement, quand Bernardo n’est pas parvenu à exploiter un ballon relâché par Sadin (48e), puis quand le gardien belge s’est bien déployé face à Kehli qui l’avait contourné (49e). L’habituel n° 2 venait encore de signer un arrêt réflexe quand Paris, dans une forêt de jambes, a trouvé le petit filet opposé du gauche (1-3, 57e), mais avant cela, Lasme avait échappé à la défense et remporté son duel avec Bassene pour tuer le suspense (0-3, 53e). On se disait alors, et Roland Vrabec aussi, vu son coaching, qu’il y en avait largement assez pour le Swift.
Mais pour avoir été incapables de repasser à +3 quand l’occasion s’est présentée (Sinani, 68e), puis de convertir la moindre des cinq balles de break qu’ils se sont procurées dans ce laps de temps (Belameiri aux 82e et 89e, Holzhauser aux 83e, 91e et 93e minutes), les visiteurs ont été bons pour quinze dernières minutes de stress, extra time inclus, entre la réduction du score de la tête de Muller, consécutive à un coup franc indirect dans la surface, généreusement accordé par Monsieur Wilmes et mal renvoyé par la défense hesperangeoise (2-3, 79e), et cette dernière reprise trop croisée d’El Hamer (90+5). En quarts, pour peu que ce soit une DN en face, ce type de fantaisies ne pardonnera sans doute pas.