Entre les rumeurs gênantes qui entourent son rapport à Hamm et la succession du poste d’entraîneur, où Jeff Strasser est désormais cité, toute la DN parle de l’actuel 4e en ce moment.
Le RFCU est à dix-neuf points sur vingt et un possibles depuis la mi-avril et c’est la finale pour l’Europe que tout le monde voit venir depuis des semaines qui se profile, le 30 mai, contre le Progrès Niederkorn. Forcément, la direction du club adapte sa communication aux circonstances et fort logiquement, il n’est pas temps de parler, dans les médias, de la succession de Régis Brouard, qui arrive en fin de contrat, fin mai.
Officiellement, un point sera fait à l’issue de la saison, ce qui est généralement une élégante façon de dire que les choses ont de grandes chances de changer. Lundi, le Swift, à qui l’on prête des contacts avancés avec Jeff Saibene, avait allumé un contre-feu en rappelant que l’ancien entraîneur de K’Lautern, Saint-Gall… avait aussi été sondé par le club de la capitale. Sauf que ce dernier a été rattrapé mardi par une autre rumeur, bien plus aboutie, qui conduisait vers Jeff Strasser, un nom qu’on commence à entendre de plus en plus souvent dans les coursives.
L’ancien technicien du Fola et du Swift notamment, a finalement un profil assez similaire à celui de Saibene et entre autres cet avantage d’être luxembourgeois. Et si cela pourrait compter, c’est que le RFCU entend sécuriser une partie de son effectif, dont les plus jeunes recrues, surtout premières licences, seraient en délicatesse avec le mode de fonctionnement très exigeant de leur coach. Celui-là même qui les a amenés sur la quatrième marche du podium, ce qui rend de facto l’affaire d’autant plus délicate à traiter. Penser au long terme quand le court terme pourrait accoucher d’un bien beau résultat, voilà bien une matière inflammable capable de plomber cette semaine si cruciale pour le club.
Les salaires hammois continuent de traîner
C’est bien pour ça, aussi, qu’avant le déplacement à Pétange et ce qui devrait être une finale contre le Progrès, que le Racing ferait mieux d’éviter les émotions un peu trop fortes. Il serait toutefois douteux que ni Régis Brouard ni ses joueurs n’aient eu vent de cette rumeur Strasser. Cela ne les a jusque-là pas empêchés d’être très performants et même un peu au-delà puisqu’ils ont remporté, ces dernières semaines, énormément de rencontres au mental.
Il n’empêche que tout autour du stade Achille-Hammerel, les ondes s’accumulent dans des proportions assez hallucinantes. Et à l’heure actuelle, les conversations dans les clubs de BGL Ligue tournent énormément autour des salaires… hammois. Ceux qui n’étaient plus versés depuis des mois et pour lesquels un vertigineux rappel vient de survenir. À l’heure actuelle, le fait que la présidence du Racing ait pu s’acquitter de deux mois de salaires auprès des joueurs benfiquistes ne semble plus faire énormément de doutes auprès des présidents et autres directeurs sportifs du pays, dont certains agitent des preuves manifestes de la transaction.
Gênant ? D’un point de vue éthique, si les faits sont avérés, un peu. Les deux clubs ont beau avoir été en négociation en vue d’une fusion, ils se sont affrontés dans cette dernière ligne droite (victoire 3-0 du RFCU). De quelle manière le Progrès, à la lutte pour la quatrième place, regarde-t-il le sujet ? On ira lui demander s’il ne parvient pas à chiper la quatrième place à Brouard et ses gars, même si l’on ne sait toujours pas pour combien de temps ils le sont.
Julien Mollereau