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Football : le FC Metz à la recherche d’un pompier de service


Bisevac et Cohade étaient capitaines sous Hinschberger. Le futur entraîneur fera-t-il bouger le brassard ? (Photo : Pascal Brocard)

Le futur entraîneur du FC Metz devra aimer les défis complexes car la situation est très préoccupante.

Si le FC Metz mène sa recherche d’entraîneur avec la même réussite que son mercato estival, le prochain technicien risque d’arriver très tard et dans un état de forme douteux. Pour récupérer un effectif fragilisé moralement et une infirmerie qui ne désemplit pas. Chouette programme, non ?

Plaisanterie à part, « l’heureux élu » devra accepter le rôle de pompier de service pour raviver la flamme dans un groupe qui s’est consumé à petit feu. Surtout, il lui faudra composer avec les moyens du moment et redresser ce qui peut l’être, en espérant des renforts cet hiver, lesquels seraient susceptibles de connaître la même efficacité que Christian Bekamenga et Cheick Diabaté. Car la cellule de recrutement a aussi visé juste dans un passé plus ou moins récent.

Si le FC Metz a mesuré combien son attractivité était tout relative cet été, il risque fort de tirer les mêmes conclusions en automne. Déjà, il s’impose d’éliminer tous les candidats naturellement inaccessibles. Claude Puel, Christophe Galtier, Rémi Garde, Laurent Blanc ou Carlo Ancelotti ne s’imaginent même pas en rêve. Ils n’entrent pas dans les prix mosellans et ne peuvent être séduits par le challenge d’un club lesté de neuf défaites en dix journées.

Des atouts quand même

Metz trouvera quelqu’un pourtant, c’est évident. Parce qu’un travail reste un travail, un entraîneur sera toujours plus heureux sur les terrains qu’au Pôle Emploi. Parce que la Ligue 1 offre une exposition plus séduisante que jamais cette saison. Et parce que la situation lorraine est désespérante mais pas complètement désespérée. Mine de rien, il suffirait de deux victoires pour rejoindre le reste du cortège en fin de tableau.

Enfin, la thèse du choc psychologique peut s’entendre. Il fonctionne parfois. Le futur entraîneur pourra miser sur les vertus d’une concurrence réactivée dans un vestiaire où tout le monde devra faire ses preuves. Ce qui n’empêchera pas ce fameux technicien de recevoir une médaille du mérite pour sa signature. Avant une statue place de la République s’il maintient le FC Metz ?

Christian Jougleux (Le Républicain Lorrain)