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[Football] Le F91 fait le gros coup, le Progrès se fait surprendre à Wiltz


Kirch et le F91 ont bien fait valser Strassen sur ce match. Photo : luis mangorrinha

Le F91 a sorti le match qu’il fallait pour aller sortir une demi-finale au bout du gros choc des quarts de finale. Strassen est passé à côté de sa rencontre (4-2). Differdange et le RFCU ont fait le boulot aussi. Pas Niederkorn.

Il faut survivre, psychologiquement, au fait de retourner au vestiaire à 1-1 à cause du seul tir cadré de son adversaire, quand on a eu deux occasions de doubler le score. Dudelange, à la pause, est en thérapie : il aurait déjà pu prendre une option sur la demi-finale avant même de remonter sur le pré. Après qu’Hadji, sur un centre au cordeau après un bel appel couloir droit, a forcé Bernardelli à marquer contre son camp au premier poteau (1-0, 17e), les opportunités de pousser un Strassen médiocre au fond du trou sont apparues. Bock est dépassé sur une jolie conduite de balle d’Hadji, mais Özcan gagne son duel du pied (19e). Kirch, sur coup-franc, tape la barre et Stumpf, qui a suivi, envoie sa reprise-réflexe juste au-dessus (22e).

Les gars de Stefano Bensi n’ont rien montré, eux, jusqu’à ce que leur déclencheur de tout, Matheus, délivre une passe en or à Agovic en une touche, dans le couloir. Le milieu de terrain adresse un centre impeccable à Perez, dans les six mètres, qui tacle et met le pied en opposition (1-1, 44e).

Le bijou de Gonçalves relance le F91

Pour se soigner de ce coup de massue, rien de tel que de mettre un uppercut en retard, direct. À la 48e minute, sur un coup-franc très lointain, Gonçalves est décalé et déclenche un missile brossé d’une trajectoire folle qui, 25 m plus loin, va attraper la lucarne opposé. Un bijou (2-1). Qui sublime les Dudelangeois. Sous l’impulsion d’un Schaus très remuant depuis son entrée à la pause et qui va aller buter sur Bock en pleine surface. Pénalty transformé par Hadji (3-1, 57e) et c’est logique : Dudelange mène alors neuf tirs (dont sept cadrés) à deux.

Mais ça ne garantit rien. Et ne prémunit de rien. pas même de black-out. Comme sur cette remise de Pimentel sur un corner mal dégagé, dans le dos d’une défense en train de remonter. Agovic est oublié, derrière tout le monde et croise impeccablement (3-2, 62e). Mais Strassen ne mérite pas d’aller plus loin sur ce match et presque aussi vite, Benkhedim va cingler un centre de Delorge, décidément très bon lui aussi (4-2, 68e). Dudelange mérite ce qui lui arrive : la quasi-certitude, désormais, de finir européen.

 

Lintgen – RFCU (0-4)

L’histoire a été belle, mais comme si souvent toute histoire a une fin. Cela était déjà un exploit d’arriver en quart pour cette vaillante équipe de Lintgen, qui n’a jamais abdiqué tout au long du match. Mais il ne faut pas se voiler la face, l’écart entre les deux formations est trop grand pour espérer mieux. Même si en Coupe on n’est jamais à l’abri d’une surprise, les joueurs de Yannick Kakoko n’ont pas pris ce match à la légère. Déjà il n’avait aucune surprise sur les onze de départ. L’équipe du RFCU attend beaucoup de cette compétition.

Pas étonnant alors de les voir prendre les choses en main dès l’entame. Les pensionnaires de D2 doivent rester bas. Chose qu’ils font à merveille lors de la première demi-heure. Il a fallu attendre la 33e minute pour voir le RFCU être finalement dangereux devant les cages de Chenard, mais Mabella voit sa grosse frappe être merveilleusement parée. Cela semble une question de temps pour voir enfin le RFCU prendre les devants et cela sera le cas à la 40e lorsque N’Goma, laissé seul dans la surface, reprend de la tête un centre de Mazie (0-1). Le plus dur est fait surtout que Lintgen, en 45 minutes n’a pas vraiment réussi à produire du jeu.

La deuxième période sera pratiquement un copié-collé de la première. Seule différence : Lintgen est plus entreprenant, ce qui laisse plus d’espaces au RFCU, qui ne va pas tarder à doubler la marque par Mazie, qui met le ballon entre les jambes du gardien (0-2, 59e). La messe est dite, surtout que Mabella reprend un centre millimétré de N’Goma, de loin le meilleur élément du RFCU pour donner trois buts d’avance aux siens (0-3, 75e), avant que Mazie clôture la marque à sept minutes du terme. Lintgen n’a pas à rougir de sa performance. 

Jessy Ferreira

 

Pétange – Differdange (0-2)

Avec la pluie de blessures et l’annonce du départ de Pedro Resende, on pensait voir une équipe de Differdange plus friable que d’habitude, il n’en fut rien. Malgré une pluie fine, les joueurs ont envie de mettre du rythme dans cette rencontre. C’est même Guillaume Trani, sur une belle passe en retrait, qui s’offre la première occasion de but, mais la pelouse se dérobe sous ses pieds (13e). Le numéro 10 de Differdange, mal entouré par ses compères offensifs, accumule les opportunités comme ce splendide slalom stoppé par Sarr dans la surface (17e) ou cette volée fuyant le cadre quelques minutes plus tard. 

Mais Belmin Muratovic sème la révolte et part tester Ventura sur une belle reprise de l’extérieur de la surface. Amputé de son entraîneur, malade, et remplacé au pied levé par le président, Marc Adomako, les locaux subissent mais tiennent bon, à l’image de cette claquette de André Barrela à la demi-heure de jeu. Mais quand l’arbitre revoit au vestiaire les deux équipes, le constat est simple, combien de temps les locaux retarderont-ils l’échéance ?

Et dès la reprise, Diogo, des 25 mètres, fait trembler les filets de Pétange. Une frappe pure qui rebondit avant les six mètres pour tromper Barrela. Malgré cette ouverture du score, les visiteurs ne baissent pas le pied, et gardent la maîtrise du ballon. Le score aurait même pu être plus lourd si Buch et El Idrissi s’étaient montrés plus à leurs avantages. Avant de sortir, le néerlandais s’est offert un but, refusé pour hors-jeu. Tout comme une réalisation de Lempereur, suite à un magnifique raid d’Abreu. Ce dernier vient parapher le succès Differdangeois, suite à une contre-attaque éclair. Sans réaction des locaux, les champions sont toujours en lice pour un joli doublé, avant de refermer définitivement le chapitre Resende.

Thomas Alvarez

 

Wiltz – Progrès (3-2)

Sous une pluie battante, la rencontre démarre tambour battant. Dès la 1re minute, Corral adresse un centre dangereux, mais la tête de Burban passe au-dessus de la transversale. À la 19e, Boesen tente lui sa chance de loin : sa frappe puissante vient s’écraser sur le poteau. Wiltz se procure ensuite deux belles occasions, mais Latik reste vigilant et capte les tirs sans difficulté. À la 31e, Romeyns glisse sur la pelouse détrempée, permettant à Corral de récupérer le ballon. L’ailier en profite pour décocher une frappe lointaine qui termine dans le petit filet, hors de portée de Schon (0-1).

Malgré ce coup dur, Wiltz ne renonce pas et intensifie ses offensives. À la 34e, Romeyns reprend de volée à longue distance ; son tir dévié heurte la barre. Saidi est ensuite lancé en profondeur, mais son lob face à Latik n’est pas cadré. Ce n’est que partie remise. À la 40e, Saidi adresse un centre précis pour Romeyns, qui égalise de la tête, malgré une belle détente de Latik (1-1). Juste avant la pause, Romeyns part en solitaire et tente une frappe, mais celle-ci s’envole loin du cadre. Les Nordistes sont mordants.

Et vont livrer une seconde période de très haut niveau face à Niederkorn, ponctuée par une remontée pleine de panache et une victoire arrachée dans les toutes dernières secondes (3-2). Car Peugnet, pour Niederkorn, pense offrir la victoire aux siens en reprenant victorieusement un corner de la tête à la (1-2, 79e). Mais Wiltz, loin de baisser les bras, répond avec caractère. À la 84e, Saidi égalise d’un lob somptueux après une passe lumineuse de Cavagnera (2-2), relançant complètement la rencontre. Et dans le temps additionnel, alors que les deux équipes semblent se diriger vers les prolongations, c’est encore Saidi qui fait basculer la rencontre : percée fulgurante sur le flanc gauche, centre tendu au second poteau… et Gorny, parfaitement placé, crucifie Latik de la tête (3-2, 90+1).

Une fin de match renversante, à l’image d’une deuxième période où Wiltz a fait preuve d’une grande force mentale et d’une maîtrise collective remarquable.

Michel El Alami

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