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[Football] Le beach luxembourgeois entre dans une nouvelle ère


Photo : DR

Invitée l’an passé à la Golden League, sorte de Mondial à étapes, la jeune sélection luxembourgeoise (créée en 2015) en disputera deux nouveaux tournois particulièrement relevés cette année.

Imaginez une compétition internationale où l’un des groupes serait composé du Brésil, de l’Italie, de l’Égypte et du Luxembourg. Les Roud Léiwen au Mondial? Le rêve! Sauf que ce ne sont pas les footballeurs luxembourgeois qui vont le vivre, fin juin, mais leurs homologues du beach soccer.

Intégrés l’an passé à la Golden League, épreuve mondiale organisée en marge des compétitions FIFA par une fédération parallèle, IBS (pour Italia Beach Soccer), et dont la plupart des tournois se disputent dans des régions touristiques d’Italie, les joueurs luxembourgeois en disputeront cette année encore deux étapes, l’une en juin en Égypte, donc, l’autre en juillet près de Rimini, sur la côte adriatique, où le plateau sera tout aussi excitant (Brésil, Italie, Argentine, Gambie, Albanie).

Une façon, après plusieurs années à ne disputer que des matches amicaux, pour la Luxembourg Beach Soccer Association (créée en 2015) de signer son entrée définitive dans le ghota de la discipline, la Golden League, où l’on peut croiser d’anciennes gloires comme Francesco Totti, étant même «plus prestigieuse» que les tournois estampillés FIFA selon Julien Steinmetz, le président de LBSA et capitaine de la sélection entraînée par Mikaël Spezzacatena.

Tout cela valait bien une annonce en grande pompe, et celle-ci aura lieu samedi à l’occasion d’une conférence de presse organisée au Loft, complexe de foot à 5 situé à Contern. Et ce, en présence du président de l’IBS himself, l’ancien international espoirs et olympique italien Maurizio Iorio (63 ans), ex-Roma, Inter et Fiorentina notamment.

Avec le cousin de «Miré» Pjanic

«On a prouvé qu’on était une sélection fiable, et il a eu un coup de cœur pour le Luxembourg. Il veut officialiser ça devant les médias, nous donner un coup de pouce, nous mettre en valeur», éclaire Julien Steinmetz (34 ans), seul Roude Léiw à évoluer à l’étranger, à Eindhoven, après avoir été notamment vice-champion de France de beach avec les Alsaciens du Beach Team 3 Frontières.

Naturalisé luxembourgeois en 2013 via son arrière-grand-père, ce Franco-Italien de naissance, infirmier à la ville, espère désormais convaincre quelques-uns de ses partenaires, dont la moyenne d’âge est «relativement basse pour le beach» (environ 25 ans) de l’imiter en le suivant aux Pays-Bas ou en prenant une licence en France ou en Belgique.

Parmi la vingtaine de garçons composant le cadre, Ademir Imsic, cousin de Miralem Pjanic évoluant à Cessange – où les «Lions des sables» s’entraînent sur des terrains de beach-volley d’avril à juin –, et symbole d’une sélection principalement composée de joueurs des divisions inférieures car «plus libres au niveau de leurs clubs» que ceux évoluant en DN ou PH.

Mais pas forcément dénués de talent, ce que la sélection luxembourgeoise, soutenue par «des petits sponsors comme un club amateur traditionnel», entend prouver cet été en Égypte et en Italie. Histoire d’attirer des partenaires un peu plus argentés, et de convaincre la FLF de s’intéresser d’un peu plus à la discipline.