Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Pour sa première saison en Belgique, Laura Miller est titulaire et joue le titre avec le Standard Femina. De quoi la conforter dans son choix, et l’inciter à poursuivre l’aventure à Liège.
Quatre ans, que l’hégémonie d’Anderlecht sur le foot féminin belge dure. Quadruple championne de Belgique en titre, la formation bruxelloise devra toutefois batailler ferme pour conquérir un cinquième sacre consécutif, elle qui n’a devancé Louvain que d’un point et s’est inclinée deux fois face aux Louvainistes lors de la saison régulière de Super League.
Dans leur quête de premier titre, ces dernières ont pu compter sur un allié de choix, ce week-end : le Standard Femina de Laura Miller, qui a infligé samedi à Anderlecht (0-1) sa quatrième défaite de la saison, la première lors des play-offs, qui mettent aux prises le top 5 de la saison régulière.
Refaire le coup de 2015/2016
Une sacrée perf pour les Liégeoises, battues chez elles fin janvier (0-2) comme à l’aller à Anderlecht (4-1) et qui, à la faveur de ce succès-surprise, se replacent dans la course au titre : à sept journées du terme des play-offs, les Rouches ne comptent plus que cinq points de retard sur les Bruxelloises, avec un match de plus à disputer.
Venir à Liège était le meilleur choix que je pouvais faire. J’espère rester
Un scénario assez inespéré en début de saison, à l’arrivée de Laura Miller en provenance de Montpellier. «Le titre n’était pas du tout l’objectif, assure la milieu internationale, qui retrouvera la sélection début avril pour les réceptions de la Lettonie et la Macédoine du Nord en éliminatoires du Mondial-2023. Vu que beaucoup de filles sont parties, on ne pensait pas le jouer, on visait plutôt les play-offs.»
Mais puisque l’appétit vient en mangeant, et que ce genre de succès «donne de la confiance», les joueuses de Stéphane Guidi entendent désormais «aller plus loin» et jouer, donc, leur carte à fond. Histoire, si possible, de refaire le coup de 2015/2016, où le Standard Femina s’était adjugé le titre aux play-offs, alors qu’Anderlecht avait dominé la saison régulière.
Un trophée avant la prolongation ?
À défaut, les Liégoises, qui n’ont plus rien remporté depuis 2018, auront une autre opportunité d’ajouter une nouvelle ligne à leur palmarès en fin de saison, en Coupe, où elles affronteront pour leur quatrième finale (elles ont remporté l’édition de 2018 et perdu celle de 2019) consécutive… Anderlecht, le 14 mai, pour un remake de la finale de 2020, non jouée en raison de l’épidémie de covid.
Trophée ou non, la saison de Laura Miller est d’ores et déjà réussie. Venue chercher à Liège le temps de jeu qu’elle n’avait pas à Montpellier, la capitaine des Roud Léiwinnen a déjà disputé 11 rencontres cette saison, pour deux passes décisives et un but (en Coupe). Un total qui aurait sans doute été plus élevé si elle n’avait pas été ennuyée par son dos, connu quelques pépins musculaires bénins ou contracté le covid.
Surtout, la milieu a découvert en Belgique un championnat «vraiment serré : la moitié des clubs ont à peu près le même niveau». Bon pour le suspense, l’émulation et les ambitions, qui devraient passer à court terme par le Standard.
«Venir ici était le meilleur choix que je pouvais faire. J’espère rester», confie la joueuse de 20 ans, liée avec son club jusqu’en juin prochain, avec une année supplémentaire en option. Une simple formalité ?
