Malgré la large défaite de l’aller à Solna, le capitaine des U19 aborde avec excitation et ambition la réception de l’AIK à Achille-Hammerel, ce mercredi soir au 1er tour retour de la Youth League.
Qui dit Coupe d’Europe dit exercice médiatique et à ce petit jeu, malgré son inexpérience, on peut dire que Joachim Amijekori est déjà assez mûr. Du haut de ses 18 ans, le défenseur central a une «tête bien posée, avec une réflexion sur ce qu’on entreprend», et des «qualités footballistiques» qui font de lui un garçon comme son formateur Sébastien Allieri «(aimerait) en sortir deux ou trois par an» pour renforcer l’équipe première du RFCU, avec laquelle il s’entraîne depuis quelques mois et a déjà disputé une rencontre de BGL Ligue, le 13 mars à Hostert (1-4).
En attendant la deuxième, c’est brassard autour du bras que le Français jouera le guide chez des U19 rajeunis, ce soir lors de la réception de l’AIK Solna en 1er tour retour de Youth League, l’équivalent de la Ligue des champions chez les moins de 19 ans. Avec l’espoir avoué de faire un résultat, après la défaite 5-0 de l’aller il y a trois semaines en Suède.
Dans quel état d’esprit aborde-t-on un match retour quand on a cinq buts de retard ?
Joachim Amijekori : On est quand même dans un bon état d’esprit, c’est une très belle expérience de jouer une compétition européenne comme la Youth League. C’est la première fois pour le club, et ce n’est que du positif pour nous, même si le match aller nous laisse des regrets, puisqu’on a donné des buts. Mais c’est bien pour nous de jouer ce type de match.
Qu’est-ce qui a fait la différence à l’aller, et pourrait la faire au retour ?
Selon moi, cela va plutôt se jouer dans le mental. À l’aller, on a quand même essayé de jouer, mais on est tombés sur une équipe bien en place, plus structurée, qui a l’habitude de jouer ensemble. On va essayer de produire le meilleur jeu possible, de se donner à fond pour bien représenter le club et le pays.
Vous pensez-vous capables de faire un résultat ?
C’est ça. Avec les autres joueurs, on s’est dit que quitte à prendre cinq là-bas, on allait tout donner pour faire un résultat à domicile, dans un stade plein, pour n’avoir aucun regret. C’est une très belle expérience de jouer une compétition de haut niveau : pour le club, c’est beau, pour nous, c’est exceptionnel, alors on va tout faire pour sortir la tête haute.
L’avez-vous sentie, dans l’organisation, le protocole, l’approche du match, cette notion de haut niveau, à l’aller ?
C’était une approche totalement différente! Chaque chose est calculée: à quel moment tu pars à l’échauffement, à quel moment tu rentres au vestiaire… C’est vraiment incroyable, on est dans un autre monde! La pression n’est pas pareille, il y a un monde d’écart entre cette compétition et ce qu’on a l’habitude de vivre.
Ne vous êtes-vous pas justement un peu trop mis la pression à l’aller ?
Non, on était bien dans le match et il n’y avait d’ailleurs que 1-0 à la mi-temps. Mais on a affronté une équipe qui était déjà en plein championnat, qui avait beaucoup de temps de jeu dans les jambes. Physiquement, ils étaient plus frais, et ça s’est surtout joué là-dessus. Aujourd’hui, on est beaucoup mieux physiquement. Le coach a essayé de mettre quelque chose en place, on va essayer de l’appliquer au mieux.
On a à cœur de montrer pourquoi le Racing est au sommet chez les U19
Ce genre de match est-il important dans votre progression collective, mais aussi personnelle ?
Totalement. Pour les jeunes, les nouveaux qui viennent de monter en U19, ce sont de super matches à jouer. Pour les anciens, les « deuxième année« , ce sont des matches importants aussi : ça nous permet d’être vus, peut-être d’être repérés. À moi aussi, ça va me permettre de me montrer, oui, mais le principal, c’est d’abord l’équipe et l’image du club. On a à cœur de prouver que le Racing est l’un des meilleurs clubs du pays, de montrer le bon travail fourni à l’académie et pourquoi il est au sommet du foot luxembourgeois chez les U19. C’est important pour nous.
Vous comptez une apparition en BGL Ligue, et une en Youth League désormais. Ce type de rencontres vous aident-elles à mesurer le chemin qui vous sépare du haut niveau et d’une éventuelle carrière en pro ?
Oui, vraiment. Avec les U19, l’intensité, le niveau de jeu, l’agressivité, ce n’est pas du tout la même chose que la BGL Ligue. La saison dernière, j’ai eu la chance de jouer mon premier match contre Hostert, et cela m’a montré que ce n’est pas le même niveau, qu’il y a un cap à franchir. À partir du moment où tu le passes, tu as une autre vision du foot, ne serait-ce que parce que tu joues avec des adultes. Ça me permet de m’améliorer, de savoir ce que je dois faire pour m’améliorer et gagner ma place en équipe première cette saison.
Dès cette saison ?
Oui, c’est mon objectif. Dans le foot, il ne faut rien s’interdire: je suis jeune, je rêve, j’ai des grandes ambitions, et je ne vois pas pourquoi je devrais m’empêcher de rêver et de vouloir gagner ma place. Le nouveau coach (Fahrudin Kuduzovic) nous a apporté une autre vision, une mentalité anglaise ou allemande du travail acharné. Il aime qu’on soit durs dans les impacts, qu’on joue au ballon, et cela m’aide à adapter mon style, à affiner les détails qui me manquent pour m’imposer. Je ne pense pas avoir atteint le cap physique pour ça, mais ça va venir.
Bravo les jeunes ,mais il faut y croire encore et toujours ,pour cela il faut bosser bosser fort fort sans relâche !!!