Quasi inchangée par rapport à celle d’avril, et composée de nombreuses habituées, la liste dévoilée jeudi par Dan Santos pour les trois matches de juin le confirme : les Roud Léiwinnen ont trouvé leur ossature.
Il avait été nommé en mai 2020, en remplacement de Samy Smaïli, avec pour principale mission de reconstruire la sélection féminine. Si les récents résultats de cette dernière, trois victoires lors des éliminatoires du Mondial-2023 (2-3 puis 2-1 contre la Macédoine en octobre et avril et 3-2 contre la Lettonie en avril) entrecoupées notamment de deux cartons (5-0 et 11-0) en amical contre Tahiti en attestent, la liste dévoilée hier par Dan Santos accrédite également cette thèse.
Sur les vingt-trois joueuses retenues pour affronter successivement le Cap-Vert, dimanche en amical à Bettembourg, la Lettonie, le 24 à Riga, puis la Belgique, le 28 à Lierse, dix-neuf figuraient déjà dans le groupe convoqué en avril pour les réceptions victorieuses des Lettones et des Macédoniennes, et seize étaient déjà présentes en octobre pour les matches en Autriche et en Macédoine.
Un groupe à
91 % inchangé
Et encore : parmi les quatre absentes (la gardienne Emma Goetz, la défenseuse Sadine Correia, la milieu Edina Kocan et l’attaquante Kelly Mendes, respectivement remplacées par Joy Jung, Mariana Lourenco, Rachel Kirps et Kim Olafsson), deux seront de nouveau disponibles après la Lettonie et seront donc du voyage en Belgique : Mendes, actuellement malade et diminuée par une petite blessure, et Correia, retenue par ses obligations professionnelles, en l’occurrence le défilé du 23 juin.
Dan Santos s’appuiera donc en juin sur 91 % du groupe appelé en avril, au sein duquel seules deux petites nouvelles font leur apparition, et où huit joueuses (Have, Dos Santos, Tiberi, Miller, Estevez, Soares, Marques et Joana Lourenco), pour avoir survécu à la large revue d’effectif opérée en février contre Tahiti, vont enchaîner un quatrième rassemblement consécutif cette saison.
Le signe qu’un noyau fort s’est formé, le fait que 14 filles aient connu les trois rassemblements «officiels» (octobre, avril, juin) le confirme aussi, mais pas que le groupe est fermé, prévient Dan Santos : «Maintenant, l’ossature, on l’a, mais la porte est ouverte des deux côtés. Les jeunes qui sont derrière poussent.»
Jung et Kirps, seules nouveautés
Ces jeunes ont ce mois-ci pour nom Joy Jung (16 ans), l’habituelle gardienne des U17, pas encore titulaire au Racing mais qui «a le gabarit et le potentiel pour être très performante», et la gauchère Rachel Kirps (17 ans), plutôt offensive en club mais capable également de jouer «un peu partout au milieu et même en défense centrale», son destin en sélection puisqu’elle n’a selon le technicien «pas la vitesse pour jouer devant à ce niveau-là».
Si Jung sera d’abord là pour observer et grandir, Schlimé étant programmée pour disputer les trois rencontres au programme, Kirps, vice-capitaine des U17, pourrait elle avoir du temps de jeu dès dimanche contre le Cap-Vert, lors d’un match qui permettra à chacune «d’avoir du rythme et d’entrer dans la compétition», et à Santos de «tenter de nouvelles variantes devant, de nouvelles associations de joueuses». Une rare occasion pour les habituelles doublures ou jokers de bousculer un ordre désormais bien établi?