[Football] La sélection a-t-elle perdu Hall pour de bon ?

Sa non-convocation pour les matches des éliminatoires de l’Euro à venir, qui fait suite à 90 minutes sur le banc face à Malte, commencent à le lasser.

Tim Hall a 26 ans et la résignation d’un briscard de 36. Sa dernière cape ? Le 7 octobre 2020 face au Liechtenstein. Une purge soldée sur une défaite 1-2 qui avait desservi quelques titulaires de l’époque, notamment dans le secteur défensif. Pas tous. Aldin Skenderovic, qui ne s’est jamais imposé à l’étranger, avait résisté au séisme. Dirk Carlson, qui a aussi connu quelques périodes de creux en club, n’en a pas non plus trop souffert. Quant à Kevin Malget, lui aussi abonné à la BGL Ligue, il a enquillé ensuite trois sélections et 135 minutes de temps de jeu. Hall ? Rien. Le néant.

Or quand Luc Holtz l’a rappelé pour les rencontres internationales, dans un cadre élargi sans Lars Gerson, qui jouait, ni Enes Mahmutovic, laissé au repos, tandis que Vahid Selimovic n’était de son côté même pas convoqué… Hall se l’est dit, comme beaucoup de monde : «Dans ma tête, c’était sûr que je jouais. J’allais enfin avoir de nouveau l’occasion de me montrer. Mais non, j’ai fait 90 minutes de banc. Je trouve ça illogique. Je l’aurais mérité.»

«C’est clairement qu’il y a un problème»

Le défenseur central, dont la patte gauche pourrait constituer une alternative plutôt crédible pour une sélection avide de relancer proprement, sort en effet d’une demi-saison complète en D1 hongroise, avec Ujpest, disputant 15 matches complets sur 18. Les trois qu’il n’a pas joués ont été zappés pour une petite blessure et une suspension. Et fatalement, avant de revenir, il avait fait ses comptes : Maxime Chanot devait gérer son retour des États-Unis, cela ne le qualifiait pas nécessairement pour être immédiatement titulaire dans un match où les expériences seraient forcément nombreuses. Il a quand même fait près de 70 minutes contre Malte…

Fatalement, la pilule est mal passée avec l’annonce de la liste des 24 qui a vu l’ancien Niederkornois monter dans la charrette en compagnie des petits jeunes. «Honnêtement, ça ne me surprend même plus. Je commence même plus à en rire qu’à en pleurer. Mes propres potes au sein de la sélection ne comprennent pas. Ils m’ont appelé pour me dire de garder la tête haute, mais voyons les choses en face : avec quatre sélections en huit ans de présence, c’est clairement qu’il y a un problème.» Tim Hall serait-il de cette catégorie de joueurs qui ne parviennent pas à convaincre le coach qu’ils sont censés séduire ?

«En tout cas, cela devient pesant. Je m’étais déjà posé la question de savoir si je devais revenir. Là, fatalement…» Alors qu’il doit reprendre l’entraînement le 26 juin à Budapest, Hall va-t-il tirer un trait ? Se demande-t-il même s’il sera rappelé? Il refuse de répondre aux deux questions. Ou alors si, mais de la même façon : «Je ne sais pas.»