Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
COUPE DE LUXEMBOURG (DEMI-FINALES) Sébastien Grandjean, le coach du Fola, a hâte de disputer ce troisième choc contre le F91.
Le terme « finale avant l’heure », ça vous flatte ou ça vous agace?
Sébastien Grandjean : Ça m’agace, mais ça peut se comprendre. La question, c’est surtout le respect dû au RFCU et à Pétange parce que derrière, pour le F91 ou pour nous, il y a une finale et une finale, c’est un moment suspendu qu’il faut respecter.
En tout cas, c’est la troisième édition d’un choc qui a accouché d’une victoire pour chacun des deux clubs.
Mais c’est une compétition différente. Il y a une récompense à la fin et c’est vraiment marche ou crève! Après, oui, il y a l’historique du championnat : c’est le premier – qui va accrocher le championnat à son palmarès – contre le deuxième et la saison passée, c’était le second et le premier. C’est respectable. Ce sera une opposition de styles très intéressante.
Une belle saison sans titre, ça existe quand on est un club comme le Fola, même s’il doit se réinventer constamment?
Une belle saison, c’est d’être européen. Cela a toujours été notre objectif et ça l’est encore. Notre ADN, c’est de faire éclore des jeunes et avec Rui Costa ou Almada, c’est ce qu’on a fait cette saison. Pareil avec des joueurs venus de divisions inférieures comme Dragovic, Simon, Diallo… Nous, on ne va pas chercher des cadors chaque été, mais on reste européens. Le boulot est fait. Cela ne m’empêche pas d’être très, très, très exigeant avec mes joueurs. Et aller jouer la première finale au stade de Luxembourg, ça le ferait. L’idée me plaît.
Sauf que sur votre chemin se dressent le futur champion et votre ancien joueur, Dejvid Sinani.
Si Sinani était resté au Fola, on serait champion de nouveau. Et quand je dis ça, je ne manque pas de respect à mes joueurs, d’autant que son remplaçant poste pour poste, Mirza Mustafic, effectue une excellente saison. Mais Dejvid, il n’y a qu’à voir ses statistiques. Admettre qu’avec lui, on serait restés champions, c’est juste respecter son rendement et sa maturité dans le réalisme offensif. Mais on n’a pas été capables de le garder et il a fait basculer le championnat de l’autre côté. Bon, on va essayer de l’empêcher de nous nuire…
Vous l’aviez plutôt bien fait lors des deux premières oppositions, non?
Oui. Mais à l’aller, chez nous (NDLR : 0-3), cela ne l’avait quand même pas empêché de nous marquer un but. C’est quand on commet des erreurs qu’on se fait avoir. Au retour (NDLR : 2-3), on n’en avait pas commis.
Vous allez, de votre côté, récupérer un « match-winner » : Stefano Bensi est enfin bel et bien de retour?
Il va beaucoup mieux, tant mentalement que physiquement. Il a déjà traversé son côté faible du retour à la compétition. Et il l’a digéré. Il doit nous aider à très bien finir cette saison et il va le faire!
