La brève aventure au Racing Santander de Lars Gerson a tourné court : cet été, il pourrait retourner en Suède… ou en Norvège.
«Je me suis vraiment trompé depuis le début!» Lars Gerson a toujours eu ce mérite de la franchise et d’un certain recul sur ses choix et performances alors quand NT, le journal de Norrköping, où il a disputé six saisons et 172 matches, est venu voir comment se passait son expérience en Cantabrie, le défenseur central n’a pas cherché à embellir le tableau de tout ce qui n’a pas fonctionné depuis son arrivée dans cette vénérable institution du Racing : «Je ne sais même pas par où commencer!»
Entre la blessure au genou d’un garçon qui sortait de deux mois sans football – et a «sous-estimé ce que cela impliquait» –, le fait de prendre un championnat en cours de route – «c’est plus difficile que ce que je pensais» –, la nécessité de rejoindre la sélection luxembourgeoise et de zapper une rencontre alors qu’il n’y en avait déjà pas beaucoup dans le sprint que devait livrer Santander pour tenter d’accrocher les play-offs pour la montée, rien n’a tourné rond. Lars Gerson n’aura finalement jusque-là disputé que deux matches et demi dont deux sur gazon synthétique «comme il n’en existe même plus en Suède depuis dix ans».
Nous avons rencontré la réserve de la Real Sociedad, qui a Xabi Alonso comme entraîneur. Eux, ils jouent un très bon football, moderne. C’était à ça que je croyais que je serais confronté
Même son analyse supposée du niveau de jeu requis par l’Espagne s’est a priori révélée fausse : «Il a fallu aussi s’adapter à un football plus orienté sur le marquage individuel. Je pensais qu’il y aurait plus de jeu, plus de ballon. Tant dans mon équipe que dans celles que nous avons rencontrées.» Un mythe, le jeu à l’Espagnol, quand on descend en-deçà d’un certain niveau? «Nous avons rencontré la réserve de la Real Sociedad, qui a Xabi Alonso comme entraîneur. Eux, ils jouent un très bon football, moderne. C’était à ça que je croyais que je serais confronté. En fait non. Nous, c’était un football plus dur, plus combatif.»
De quoi regretter la Suède ? Aujourd’hui, alors que le Racing Santander a l’assurance qu’il ne remontera pas en D2 ibère, Larc Gerson sait, lui, qu’il ne restera pas. L’aventure s’arrête là, le contrat ne sera pas prolongé. Et forcément, la suite devrait s’écrire dans le cadre d’un retour en Scandinavie, où l’un des tauliers du groupe de Luc Holtz dit avoir des touches. En Suède, forcément, mais aussi en Norvège, là où il avait commencé le football, à Kongsvinger. Il ne se dit même pas fermé à un retour à l’IFK Norrköping, un club qui l’avait tant déçu en ne lui proposant qu’une prolongation de contrat au rabais malgré son importance dans le vestiaire et sur le terrain.
Julien Mollereau