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[Football féminin] Dan Santos choisit la formule offensive


À l'image de la Liégeoise Julie Marques, les attaquantes devraient avoir l'occasion de s'exprimer en Macédoine. Photo : mélanie maps

La liste du sélectionneur pour affronter l’Autriche et la Macédoine se veut résolument offensive. Et traduit son ambition pour le second match.

Deux gardiennes seulement, une néophyte et cinq changements par rapport au groupe convoqué en septembre pour affronter l’Irlande du Nord et l’Angleterre. C’est, dans les grandes lignes, ce qu’il faut retenir de la liste des 22 joueuses appelées hier par Dan Santos pour les matches en Autriche et en Macédoine, les 22 et 26 octobre, comptant pour les éliminatoires du Mondial-2023. Une liste où la jeune Caroline Jorge, récompensée de ses prestations avec les U17 fin septembre, fait sa première apparition à même pas 16 ans (elle les aura en novembre), et que réintègrent les sœurs Lourenco, Joana et Marianna, Kim Olafsson et «l’Américaine» Kate Thill aux dépens de Lena Krier, Aldina Devisevic, Hanna Thill, Martine Schon et Anouchka Besch.

Tout sauf une sanction, assure le sélectionneur, satisfait de l’état d’esprit de ses troupes en septembre mais désireux de disposer de davantage d’éléments à vocation offensive que le mois dernier, en vue surtout du second match. D’où, d’ailleurs, le retrait de Krier, la troisième gardienne, ou le positionnement hier d’Isabel Albert dans la colonne «attaquantes», elle qui joue sur l’aile en club mais a été utilisée sur le côté droit de la défense en sélection ces derniers mois, avec plus (Belgique) ou moins (Angleterre) de succès. «Ce sont vraiment des choix par rapport aux adversaires : si on avait joué contre l’Angleterre et l’Autriche, je n’aurais pas pris autant d’offensives.»

Des ambitions en Macédoine

Faut-il en conclure que les Lionnes joueront la gagne en Macédoine, avec qui elles partagent la dernière place du groupe (2 défaites en 2 matches, -14 de différence de buts), en compagnie de la Lettonie (-12), à défaut de pouvoir le faire à Vienne quatre jours plus tôt? Plus ou moins. «On joue surtout pour voir à quelle distance on se situe par rapport à ces pays-là, qui jouent leur troisième campagne alors qu’on n’en est qu’à nos troisième et quatrième matches de qualification, rappelle le sélectionneur. On ne peut pas rivaliser avec l’Angleterre ou l’Autriche, mais la Macédoine est un adversaire qu’on doit rattraper au plus vite.»

Et s’il se prépare à un match «compliqué» à Ohrid, où le Luxembourg ne sera selon «pas favori» contre une nation qu’il devance pourtant au classement mondial féminin (la Macédoine y est 131e, le Luxembourg 122e), Santos y attendra «davantage d’ambition dans le jeu» de la part de son équipe. Avec l’aide donc de la «très technique» Caroline Jorge et de Kim Olafsson, capables «d’éliminer» pour l’une et «d’apporter de la profondeur» pour l’autre, et de Kate Thill, «une vraie 9, une buteuse qui n’a pas besoin de beaucoup d’occasions pour marquer».

Avant cela, il faudra d’abord négocier un périlleux déplacement en Autriche, 21e nation mondiale et 13e meilleure équipe européenne si l’on en croit le classement FIFA, que Santos pourrait bien défier avec une défense à cinq, sans grande illusion mais avec une exigence : «Ne pas faire les mêmes erreurs que contre l’Angleterre (0-10, le 21 septembre), ne pas prendre trois buts dans les cinq dernières minutes et montrer qu’on a compris la leçon. On a été très naïf, c’était un environnement tout nouveau, tout beau (NDLR : elles jouaient pour la première fois au stade de Luxembourg), c’était beaucoup de stress et d’émotions que les filles ne connaissaient pas, mais maintenant on sait. On s’est jeté à l’eau, elle était froide, maintenant qu’on sait qu’elle est froide, on peut nager.» Et éviter de se noyer.

Simon Butel