Une semaine après son bon nul (1-1) sur le terrain de l’Olimpija Ljubljana, Differdange s’attend à affronter une équipe slovène encore plus solide qu’à l’aller, ce soir (19 h 30) dans le premier tour retour de la Conference League.
L’argent n’influe pas seulement sur le pouvoir d’achat : il a aussi une incidence sur le confort, une réalité qui s’applique évidemment au milieu du foot. À ce titre, la situation de Bertino Cabral est assez révélatrice de la différence de moyens, évoquée la semaine dernière dans nos colonnes, entre Differdange et son hôte du jour, l’Olimpija Ljubljana.
Alors que le FCD03, rentré de Slovénie vendredi dernier avec un nul qui lui donne le droit de rêver (1-1), vise ce soir une qualification-surprise pour le 2e tour de la Conference League, son principal atout offensif travaillera ce jeudi toute la journée. Des obligations professionnelles qui ont également concerné d’autres joueurs de l’effectif, retournés bosser samedi, dès le lendemain du retour de Ljubljana.
Et l’Olimpija, pendant ce temps-là ? Focus sur son football, ce qui n’est pas forcément un luxe pour son nouvel entraîneur, Albert Riera, arrivé trois jours seulement avant la manche aller, mais devrait permettre au club slovène d’aborder ce match retour avec bien plus de certitudes. En football, une semaine, c’est beaucoup, qui plus est en début de saison, qui plus est dans une structure pro.
«Je m’attends à ce qu’ils soient encore plus forts, avance Pedro Resende, l’entraîneur differdangeois, conforté dans son analyse par les déclarations d’après-match de son homologue espagnol. Il (NDLR : Riera) a dit qu’il n’avait pas une grande connaissance de notre équipe avant le match aller, mais aujourd’hui, c’est différent, parce qu’il a joué contre nous et qu’il a peut-être trouvé de nouvelles solutions.» Ce, autant pour prendre en défaut le FCD03 par le jeu que pour contrecarrer ses plans.
La foi de Ljubljana, l’esprit de Tallinn
Fatalement, Differdange ne devra même pas «faire le même match qu’à Ljubljana» ce soir, mais être «encore plus fort», prévient le technicien, qui a mis ces derniers jours l’accent à l’entraînement sur la tactique et les coups de pied arrêtés. «Peut-être qu’à l’aller ils nous ont pris un peu à la légère, mais ils ont un deuxième match pour faire les choses de façon différente. Maintenant, ils n’ont plus qu’une chance et vont devoir tout donner.»
Déjà forte en deuxième période à l’aller, en particulier dans le quart d’heure ayant suivi le retour des vestiaires où son équipe «n’était pas bien», la pression slovène promet ainsi de l’être plus encore ce soir au Municipal, où Resende s’attend à avoir encore moins le ballon.
Pour avoir une chance d’y résister et de passer, Differdange devra donc être «au top au niveau de la concentration, l’envie, la motivation, l’agressivité, durant 90 ou 120 minutes». Bref, «ne rien changer», à une ou deux exceptions près : «Faire moins d’erreurs» et se montrer plus ambitieux, peut-être, dans les transitions offensives, dans le sillage d’un Bertino «très fort dans ces mouvements».
Plus facile à dire qu’à faire, mais en plus des «connaissances de l’adversaire et de sa qualité» qu’ils ont, eux aussi, logiquement glanées, les Differdangeois ont également acquis à Ljubljana une «confiance» dont on n’est pas sûr, entre le changement d’entraîneur, la fronde des supporters et le score décevant de l’aller, qu’elle soit au zénith côté slovène. Aussi, Pedro Resende sent ses hommes «motivés pour faire un très bon match».
Un sentiment qui l’animait déjà la semaine dernière, avec le résultat que l’on connaît. En pénétrant sur la pelouse du Stadion Stozice, la veille du match, son président Fabrizio Bei avait, lui, eu cette réflexion, à la vue d’une aire de jeu et de tribunes bizarrement familières : «Ça sent Tallinn.» Dans la capitale estonienne, grâce à un but de Philippe Lebresne, son FCD03 avait en 2011 sorti le Levadia de la course à la Ligue Europa (0-1, 2e tour). Un heureux présage ?