Henri Krecké, le secrétaire communal de Differdange, veut que la fédération luxembourgeoise de football prenne ses responsabilités et rende les tests obligatoires pour que la saison puisse reprendre. Ayant interdit ses infrastructures au Progrès et au FCD03, il appelle les autres communes à suivre le mouvement.
Attendue depuis deux mois et demi, la reprise de la BGL Ligue aura-t-elle lieu ? Après trois semaines de valse-hésitation, de mise à disposition de vaccins, de discours ambigus sur l’obligation ou pas d’y avoir recours, de choix de dernière minute, le football luxembourgeois s’est fait rattraper violemment par la réalité ce vendredi matin : la commune de Differdange interdit à ses clubs d’utiliser ses infrastructures en l’absence d’un protocole sanitaire ferme basé sur des tests réguliers.
C’est un « no go » ferme et définitif. Si on ne teste pas, on ne joue pas
Pour l’heure, cela ne fragilise qu’un match ce week-end : Progrès – Mondorf. Et potentiellement celui de mercredi : Progrès – RFCU. Mais en début de journée, Henri Krecké, lui-même ancien footballeur, n’a pas eu de mots assez durs pour considérer la façon de faire de la fédération et de ses clubs. Il a même été assez loin en en appelant aux autres communes du pays accueillant des clubs de BGL Ligue : «J’espère que d’autres prendront leurs responsabilités et que cela aura un effet catalyseur. Pour le bien de ce sport dont le comportement aujourd’hui est inadmissible».
Effet de panique garanti chez tous les coaches du pays, qui en venaient à se demander quelle serait leur marge de manœuvre si leur bourgmestre leur annonçait, à 48h d’une reprise tant attendue, qu’il faudrait encore revoir leur copie avant de pouvoir monter sur un terrain. Mais du point de vue politique, on avait ce vendredi clairement l’impression que l’attitude des dirigeants du football ne passe pas : «Leur comportement nous laisse bouche bée, assène Henri Krecké. C’est inadmissible et pour la ville de Differdange, c’est un « no go » ferme et définitif. Si on ne teste pas, on ne joue pas».
Julien Mollereau