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[Football] Differdange a tenu bon à Ljubljana


Auteurs de l'ouverture du score dès la 9e minute, les Differdangeois ont été rejoints peu après l'heure de jeu (Photo FC Differdange).

Auteur d’un match courageux et sérieux, le FC Differdange a ramené un nul probant (1-1) de son 1er tour aller de Ligue Europa Conférence, ce jeudi sur le terrain de l’Olimpija Ljubljana.

Monnaie courante dans le milieu des supporters, le feu d’artifice tiré par les ultras de l’Olimpija Ljubljana cette nuit devant les fenêtres de l’hôtel où séjournaient les Differdangeois n’a pas tout à fait eu l’effet escompté. Non seulement la plupart des joueurs n’ont pas entendu les déflagrations, puisque leurs chambres se situaient de l’autre côté du bâtiment, mais les joueurs de Pedro Resende étaient bien mieux réveillés que ceux de l’Olimpija lorsque Mykola Balakin a donné le coup d’envoi de leur 1er tour préliminaire de Conference League, deux minutes en avance de surcroît.

Bien en place dans leur 5-4-1, avec Oliveira et Trani davantage dans des rôles de voltigeurs (sans le ballon) ou meneurs excentrés (avec) que d’ailiers les Differdangeois ont abordé la partie sans complexe, prompts à jaillir dans le camp adverse pour piquer. Un plan de jeu qui s’est révélé payant dès la 9e minute, quand Oliveira s’est engouffré dans l’axe slovène et a lancé Bertino à la limite du hors-jeu, dans l’intervalle. Le n°13 differdangeois aurait peut-être pu mieux jouer le coup, butant sur Vidovsek, mais le ballon a rebondi sur Krefl, buteur bien malgré lui (0-1, 9e).

Le match interrompu

À défaut de le doubler, Bertino ne parvenant pas à redresser suffisammetn le ballon après avoir évité la sortie de Vidovsek (11e), cet avantage, les équipiers de Geoffrey Franzoni l’ont conservé plus de 50 minutes. Dans ce laps de temps, il s’est passé des choses au Stadion Stozice, et pas seulement sur le terrain, où le FCD03 a opposé une grande rigueur tactique et collective à la lente montée en puissance slovène, symbolisée par plusieurs tentatives non cadrées (13e, 18e, 26e) ou situations chaudes devant le but de Cappa.

Fâchés du remplacement récent de Robert Prosinecki par Albert Riera, symbole d’une valse des entraîneurs dont ils ne peuvent plus, et sans doute du début de match timide de leur équipe, les ultras locaux ont fait exploser dans leur parcage plusieurs pétards surpuissants, entraînant l’interruption des débats durant quelques minutes et l’évacuation d’un gamin venu faire ramasseur de balle de son club préféré mais reparti choqué, la larme à l’œil.

L’image fait tâche, mais elle semble avoir fait mouche auprès des joueurs d’Albert Riera, qui ont passé la seconde après la demi-heure de jeu et enfin réellement alerté Cappa, auteur notamment d’une bonne intervention sur un centre de Kvesic (38e), et de quelques sorties aériennes avant le repos, où les Dragons ont multiplié les corners vains.

Cappa et Bedouret sauvent les meubles

Annonciateur de ce qui attendait les Differdangeois au retour des vestiaires : une déferlante, au coeur de laquelle Prtajin a trouvé la barre d’un Cappa battu (61e), puis Elsnik la tête du golgoth Milovic pour l’égalisation, sur corner (1-1, 62e). Les ultras de l’Olimpija ont alors tombé le maillot, et ils auraient bien pu tomber le short dans la foulée, si Bedouret n’avait pas sauvé sur sa ligne (63e).

Sous la pression croissante des Vert et Blanc, en particulier de Ziljkic, intenable après son entrée côté gauche, l’édifice differdangeois s’est dangereusement effrité, mais Cappa s’est superbement envolé sur cet enroulé de l’ailier bosnien, qui avait échappé à Franzoni (80e), pour ce qui aura constitué la plus belle situation slovène de la fin de partie.

Le FCD03 en a eu une assez énorme, lui aussi, amenée à l’envie par Maazou mais conclue trop mollement par Almeida, qui a frappé sur Vidovsek, qui venait de repousser au sol le centre du Nigérien (90e). Ç’aurait été un sacré coup, mais pas forcément un hold up pour des Differdangeois qui se sont montrés à la hauteur de l’événement et peuvent décemment rêver à une qualification surprise, après ce premier acte aussi sérieux que courageux.

Simon Butel, à Ljubljana

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