Les clubs qui veulent éviter le barrage commencent à compter scrupuleusement chaque minuscule point. Et ce week-end, il y a deux finales
Wiltz doit commencer à se poser la question. Il joue dimanche au Swift avec un effectif littéralement décimé pendant que Rodange, une équipe que l’on sait (pense ?) condamnée depuis des semaines, accueille elle le RM Hamm Benfica, lanterne rouge absolue, avec la possibilité de revenir à six petits points à quatre journées de la fin et avec un choc Wiltz – Rodange lors de la 27e journée. Vous voyez où l’on veut en venir ?
En bas de tableau, tout le monde voit très bien ! Et avec deux «finales» entre équipes qui préféreraient éviter les barrages, ce week-end peut vite virer au drame. «Si on gagne ce match, je crois qu’on est sauvés !, précise ainsi d’emblée Marc Thomé, à Rosport. C’est ce que je vais dire à mes joueurs ! Que si on prend trois points, on peut commencer à préparer la saison prochaine et donc entamer les transferts. Donc c’est une finale. Mais des finales, si on perd celle-là, on en aura d’autres.»
Bossi, le maintien avant le départ ?
Et cela, son grand pote Henri Bossi, à Hostert, ne peut pas en dire autant. Lui qui, cet été, va mettre un terme à six années à la tête de l’USH, avec une montée, une finale de Coupe et des maintiens y compris en passant par les barrages, ne veut pas finir sur une fausse note : «Nous, on a encore besoin de 7 points pour s’en sortir. Mais le plus important, c’est d’avoir enfin stabilisé la défense et même si on doit en passer par les barrages, je pense qu’en ayant fait cela, on peut s’en sortir. Après, il sera temps de couper. Je vais chercher un autre challenge. Quitte à ce que ce soit chez les jeunes. Mais il faut que l’équipe 1 d’Hostert voie une nouvelle tête».
Dans le Nord, cela sentira bon aussi pour Etzella, qui peut quasiment acter son maintien s’il bat au Deich l’équipe qui vient de l’éliminer en Coupe, Pétange. Mais le Titus sera lui quasiment au complet et vendredi midi, Yannick Kakoko s’est complètement désintéressé du tirage des demi-finales de la Coupe : «Le match le plus important de notre semaine, là, c’est celui à Ettelbruck. Et je suis en train de le préparer, là». Neil Pattison, qui ne pourra toujours pas compter sur son patron offensif, Gustavo Hemkemeier, est à la fois un peu plus relax (puisqu’il compte sept points d’avance sur le premier barragiste) et fataliste (puisqu’il ne se voit pas favori de ce duel) : «On vient de livrer des performances solides, bien en place. Mais on ne pourra pas renouveler l’effectif alors que le Titus changera sûrement 6 ou 7 positions pour amener de la fraîcheur. Avec trois points, on est sauvés, donc le plus tôt sera le mieux, mais je ne m’attends pas forcément à ce que cela soit ce week-end». Ce sera pour qui le gros gros sourire, dimanche ?