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[Football] David Fleurival donne la victoire de l’espoir à Rodange


Tirer un penalty dans les arrêts de jeu pour la victoire n'est pas simple : "Si tu rates, tu punis tout le monde". (photo : Luis Mangorrinha)

À 35 ans et avec une carrière bien remplie (Metz, Boavista, Mons, Niort, Beira-Mar…), David Fleurival en a connu d’autres. Mais la victoire acquise dimanche à Hostert, grâce à son penalty à la 93e alors que Rodange était encore mené 2-1 trois minutes auparavant, a procuré une sacrée dose d’adrénaline au Guadeloupéen.

Rodange est parvenu à renverser la situation et à arracher sa première victoire de la saison. On peut dire que vous êtes revenus de l’enfer dimanche…

Oui, on peut vraiment le dire ainsi ! Vu les ambitions que nous avions sur cette rencontre, le fait que nous affrontions une équipe qui, sans lui manquer de respect, me semble être un concurrent direct pour le maintien. Et qu’on était menés 2-1 à la 90e dans ce match qu’on avait pourtant très bien entamé et où on a mené 0-1. Mais dès qu’on a eu une période où on a été moins bien, comme à chaque fois ces derniers temps, on s’est fait punir. Et ça, même si ce ne fut pas très long… Mais on n’a pas abandonné et on s’est même arrachés. Et on est revenus dans les 4 minutes d’arrêts de jeu grâce au but de Henid (Ramdedovic). Et on ne s’est pas arrêtés à ce 2-2. On a tenté le tout pour le tout face à un Hostert placé assez bas sur l’échiquier. Parce que ce qu’on cherchait, c’était vraiment la victoire. Pas un point.

La victoire de l’espoir pour Rodange…

Oui, c’est exactement ça ! Parce que tant que ce premier succès n’était pas là, on ne pouvait rien espérer dans ce championnat. On avait vraiment besoin de ces trois points. Mathématiquement évidemment, pour recoller un peu aux équipes qui étaient devant nous. Mais surtout sur le plan psychologique. Car il faut le dire, on s’enfonçait clairement dans une spirale négative. Et cette victoire était le seul moyen de sortir de celle-ci. Si on avait perdu ou même si on avait fait match nul, cela devenait compliqué pour nous. Enfin, c’est toujours le cas mais on va dire que ce dimanche nous a mis un peu de baume au cœur.

Et on n’a pas le pied qui tremble un peu quand on doit botter à la 94e le penalty pour donner la victoire à son équipe dans de telles circonstances, comme cela a été votre cas à Hostert ?

Ce n’est pas simple… Car tu sais que tu as la récompense de tout le travail effectué par ton équipe au bout du pied. Et que si tu rates, tu punis tout le monde. Normalement, c’est Momar (N’Diaye) qui était le n°1 sur la liste pour donner ce coup de réparation. Mais il se trouve qu’il était à terre puisque la faute a été commise sur lui. J’ai récupéré la balle et quand notre capitaine, Henid, m’a vu avec celle-ci en main, il m’a dit d’aller le tirer. J’ai pris le gardien à contre-pied. Et quand j’ai vu le ballon au fond des filets, cela a été une grosse décharge d’adrénaline. Une vraie délivrance pour tout le monde.

On pourrait se dire que vous êtes lancés, mais quand on regarde votre programme, on voit que vous vous déplacez le week-end prochain au Fola. Il y a plus simple comme déplacement…

Oui, c’est sûr… Mais, sincèrement, les matches simples, cela n’existera pas pour nous cette saison. Mais on a vu face au Progrès (NDLR : défaite 1-0), au RFCU (1-1) ou à la Jeunesse (3-3) qu’on était capables d’accrocher les meilleurs. On a un effectif qui peut faire mal à beaucoup d’équipes. Après, c’est à nous d’être costauds pendant 90 minutes et de faire en sorte d’avoir moins de temps faibles. Et surtout d’éviter d’encaisser des buts à ce moment-là.

Après le Fola, vous avez deux matches qui, sur le papier, semblent plus à votre portée : Rosport et Mondorf. Deux matches à domicile. C’est à ce moment-là que vous devrez recoller aux équipes qui vous précèdent au classement ?

Il faudra en tout cas aller prendre quelque chose. J’espère qu’avec ce premier succès, on sera dans une nouvelle dynamique. Si on a connu un déclic dimanche ? Sincèrement, cela fait déjà un petit moment qu’on l’a eu. Parce qu’on méritait clairement mieux sur nos matches précédents. Ce dont on avait besoin, c’est d’une récompense. Et là, on l’a obtenue.

Entretien avec Julien Carette