En attendant le résultat d’Irlande du Nord – Angleterre plus tard dans la soirée, le succès bien construit des hommes de Dan Huet face à une équipe qui avait battu les Roud Léiwen 3-2 à l’aller, laisse augurer d’une fin de campagne des éliminatoires de l’Euro qui pourrait être belle.
Fermé à double tour. Pendant 45 minutes, cette rencontre entre les deux derniers du groupe F des éliminatoires de l’Euro U21 a ressemblé à un jeu de stratégie dont l’enjeu était de ne surtout pas se découvrir, chacun défendant à tour de rôle avec cinq garçons, préférant visiblement qu’il ne se passe rien sur son but plutôt que quelque chose sur celui de l’adversaire.
Et il a fallu que sur un long ballon anecdotique, Damadayev glisse pour qu’Elshan, opportuniste et esthétique, s’empare du ballon et décoche un missile du gauche, des dix-huit mètres, en lucarne (1-0, 21e).
Une deuxième période maîtrisée avec sang-froid et… un arrêt sublime de Latik
Derrière, il ne se passera pas grand-chose de plus. Elshan est lancé et tourmente un peu plus ses défenseurs. Irigoyen fait de l’aussi bon boulot dans son couloir gauche qu’Englaro ou Flick dans l’entrejeu, voire Gonçalves ou Agostinelli (très bons) en charnière centrale : le Luxembourg tient son match sans en rajouter. Affichant tout de même un peu plus d’ambitions de jeu et en ayant visiblement un peu plus les moyens. Les deux minuscules frayeurs tombées dans la surface de Latik surviennent sur des petites erreurs de jugement sans conséquences de Sinner et Torres.
Mais moins de vingt secondes après avoir failli commettre une boulette embêtante, ce dernier arrache un pénalty de l’autre côté du terrain sur une accélération foudroyante à l’entrée de la surface. Elshan va s’en charger et doubler le score juste avant la pause en prenant Samigullin à contre-pied (2-0, 45+1).
L’Azerbaïdjan n’existera plus au retour des vestiaires. Ou plutôt, le Luxembourg va monter en puissance, trouver la profondeur au bénéfice d’une maîtrise technique assez remarquable. Il s’en faudra deux ou trois fois de pas grand-chose, en deuxième période, pour que des mouvements d’envergure sur cinquante mètres n’aillent au bout et fassent 3-0.
Et Latik, sur la seule occasion de but adverse du match, une tête plein axe depuis le point de pénalty, va s’envoler pour signer un arrêt magistral qui évite des doutes tardifs qu’i n’ont pas lieu d’être. Il ne pouvait décidément rien leur arriver et rarement cela a été autant mérité. La quatrième place à la fin de la campagne n’est plus un doux rêve mais une possibilité concrète.
Julien Mollereau