[Football] C’est un petit miracle mais le Fola passe

Malmené toute la rencontre par des Nord-Irlandais ultra-dominateurs mais en manque de réalisme, le Fola a conquis sa place en barrages avec beaucoup de réussite.

Il suffisait de voir les premiers ballons touchés par les joueurs de Linfield pour se rendre compte qu’on n’a pas affaire à des poètes et que l’ascendant technique aurait dû être évident. Encore fallait-il avoir le ballon. Et d’entrée de jeu, le Fola l’abandonne purement et simplement à son adversaire, qui compte un but de retard au coup d’envoi.

Mauvais calcul? Pas porteur en tout cas, d’autant que sur les rares récupérations de balle, les hommes de Sébastien Grandjean manquent longtemps de précision. La première occasion de but sera très logiquement pour l’équipe qui gagne les duels et fait au moins l’effort de jouer au ballon (même laborieusement) : à la 20e, Mulgrew hérite d’un ballon (contré) absolument seul à l’entrée de la surface. Heureusement que Cabral se détend bien le long de son poteau…

Bensi doit sortir sur blessure

Le champion du Luxembourg finit enfin par se décrisper… un peu. Il faut un solo de Ouassiero, servi long de ligne et qui rentre sur son pied gauche pour voir enfin un tir cadré de la part des Eschois (30e). Un premier tir tout court, en fait, pour une première mi-temps qui a tourné au vinaigre quand Bensi a dû sortir sur blessure, après s’être empalé sur un défenseur, en contre. Lui qui pétait le feu depuis la reprise… Elle aurait pu se terminer bien plus mal, cette première période, si Hume, à l’entrée de la surface sur un centre mal dégagé, n’avait pas vu sa reprise puissante buter sur les poings solides de Cabral (41e). La chance s’en est mêlé aussi quand un centre raté atterrit sur la barre du portier eschois et que seul au point de pénalty, Chadwick croque son tir (43e).

Le Fola n’est pas au mieux. Le retour des vestiaires le confirme.  Claquette cruciale de Cabral sur un petit ballon piqué de Hume avant qu’il ne capte le ballon sur sa ligne devant Chadwick, surpris de recevoir le ballon (46e). Le plus glaçant est à venir. En une minute, Linfield va accumuler la bagatelle de quatre occasions franches. Manzinga tape la barre de la tête une seconde avant que Chadwick n’ait le but complètement vide face à lui, aux six mètres. Mais un bout de pied dévie le ballon un centimètre au-dessus. Dans la foulée, Chadwick, seul aux six mètres, rate une tête décroisée avant que Dragovic, replié sur sa ligne on ne sait pourquoi, ne voie la tête de Newberry lui rebondir dessus, à même sa ligne de but (68e). Un miracle. Non, en fait, quatre miracles.

Correia les sort de l’ornière

C’est alors que Bruno Correia, qui vient d’entrer en jeu, va faire un truc dingue. Un tir du droit contré et qui lui revient. Il enveloppe du gauche lucarne opposée (1-0, 69e). Linfield aura encore quelques belles opportunités mais n’est pas dans le bon jour. Même s’il égalisera à la 89e minute sur un centre tendu et une tête décroisée à bout portant de Roscoe-Byrne (1-1), avant de se faire achever sur un contre de Bruno Correia, qui sert Pimentel, fauché dans la surface. Parreira transforme le pénalty (2-1, 90+2).

À l’aller, le Fola aurait mérité de gagner 1-3 voire 1-4. Ce jeudi, il aurait pu prendre facilement quatre à cinq buts mais en sort vainqueur. Direction les barrages. Ce sera contre les Kazakhs du Kairat Almaty (3-2 ap), battus chez les Arméniens d’Alaschkert.

Julien Mollereau