En deux semaines, Cédric Steinmetz et ses 17 ans vont regarder dans les yeux certains des meilleurs ailiers gauches du pays. Il a passé le test dudelangeois. Suit Da Mota…
Cédric Steinmetz a de la chance, Henri Bossi aime assez le foot pour s’infliger les matches des cadets de l’US Hostert. Et la saison passée, installé derrière la main courante, alors qu’il en était à ressasser ce constat que sa défense manque cruellement de vitesse, le petit attaquant lui a sauté aux yeux.
Invité à se joindre aux séances dès janvier, installé sur le banc à l’occasion, Steinmetz a eu la surprise d’être titularisé dès la reprise contre le F91, en ouverture de la saison. Enfin, surpris, si on veut. Les dernières séances l’avaient assez aiguillé pour qu’il rancarde ses copains passés en juniors, venus constater le miracle au stade Jos-Backer : «Ils étaient quand même un peu choqués de me voir là, contre le champion en titre. Et encore plus que je parvienne à être bon !», sourit l’intéressé, qui a décidé de se passer de grandes vacances au Portugal cet été pour défendre ce qui pourrait ressembler à une ébauche de place de titulaire. Mais pas en attaque !
Et c’est d’ailleurs bien pour ça qu’on en parle aujourd’hui : Bossi a reconverti Steinmetz arrière droit. Le gamin s’est donc coltiné Danel Sinani et Dominik Stolz pendant 90 minutes, sans compter l’entrée en jeu de Bertino Cabral et les barouds d’Alexandre Laurienté. Violent dépucelage pour ce petit gabarit…
«J’adore les gamins qui ont du culot»
«Ils avaient des gars qui vont très, très vite, apprécie Bossi. Et même s’il doit encore travailler son placement, il connaît mes principes. Après, à lui de prendre ses responsabilités !»
Il les a tellement bien prises qu’il s’est même permis de relancer avec calme et décontraction, quitte à passer quelques crochets courts à son attaquant.
Autant dire que les gens du club ont apprécié de voir un pur produit de la formation locale à ce niveau. «J’adore les gamins qui ont du culot et qui ont envie d’apprendre», s’est félicité Bossi, pendant que ses grognards de la ligne défensive assistaient Steinmetz pour trouver ses marques, défensivement parlant.
Mais voilà déjà que le match de la confirmation pointe le bout de son nez. Face au RFCU, il va se retrouver en tête à tête avec LA référence du poste depuis une décennie : Dan Da Mota. «Niveau vitesse, lui et moi, on est pareils, estime Steinmetz. Mais il est plus costaud. Et puis je me rappelle encore de son but face au Portugal (NDLR : en septembre 2012, Steinmetz avait… 12 ans). Quel grand joueur !» Pourtant s’il passe ce test-là, Steinmetz aura déjà gagné ses galons. En deux matches seulement…
Julien Mollereau