Scène de tension entre Luc Holtz et son joueur, à une heure du coup d’envoi : après l’avoir rappelé suite à sa mise à l’écart et en demandant à ce que les égos arrêtent de parler, le sélectionneur avait fait un pas pour le réintégrer vite. La réaction de bouderie ostensible du joueur à sa non-titularisation va encore faire parler.
L’avant-match Bulgarie – Luxembourg, pour le compte de la 3e journée de la Ligue C, n’a pas été idéal. Il a commencé avec une blague de l’UEFA, qui sur son site juge le terrain «excellent» alors que, vu de très haut, la surface de jeu mérite amplement le qualificatif de «champ de patates» utilisé la veille par le sélectionneur.
Et Chanot est blessé au genou, Korac titularisé
Et c’est au milieu de cette horreur miteuse et ensablée que Luc Holtz a semblé passer deux très longues minutes à échanger de manière très tendue avec Gerson Rodrigues, au vu et au su de tout le monde. Les gestes, les attitudes, ne laissent alors aucun doute sur le fait qu’il y a de la friture sur la ligne entre le sélectionneur et son buteur. Le premier finissant par congédier l’ancien Folaman par de grands gestes agacés en direction du banc de touche, se retournant visiblement furieux pour le regarder s’éloigner.
Les deux hommes ont fait la paix à la pause, au moment où Holtz a choisi de relancer son attaquant, comme en Islande, en 2023, quand il lui avait fait passer la première période de son grand retour après bannissement sur le banc de touche.
Si le body-language fait le plus sens, c’est sans doute, là, en Bulgarie. Holtz venait en effet de parler calmement à Alessio Curci, le conditionnant à assumer le fait de prendre l’axe, seul. Autre information majeure : la blessure à un genou vaguement évoquée la veille, de Maxime Chanot, mais qui n’avait pas suscité d’interrogation particulière en conférence de presse, l’a même carrément exclu de la feuille de match. Le défenseur central est d’ores et déjà retourné à Los Angeles. Il est remplacé par Korac, associé à Carlson et Jans, finalement dans une défense à trois.
De notre envoyé spécial à Plovdiv, Julien Mollereau