C’est ce jeudi que l’Excelsior, à qui la commission d’octroi des licences professionnelles a déjà refusé le précieux sésame par deux fois, a rendez-vous auprès de la Cour belge d’arbitrage pour le sport (CBAS).
Pour le club gaumais, l’instant est d’importance puisque, comme l’année dernière, il s’agit de la dernière instance capable de l’empêcher de rebasculer dans l’amateurisme et de tomber de plusieurs divisions d’un coup.
Échaudé par les deux précédents refus, que Flavio Becca et son administration ont assimilé à une «violation du droit à la concurrence», le club gaumais a voulu mettre toutes les chances de son côté et a saisi, en début de semaine, l’autorité belge de la concurrence. Dans un communiqué publié sur son site, l’Excel indique entre autres choses que «l’URBSFA peut imposer certaines règles (…) mais, étant donné que ces règles affectent la liberté économique des clubs, elles ne sont acceptables au regard du droit de la concurrence que si elles sont nécessaires et proportionnées à la garantie du bon déroulement sportivo-économique de la compétition et uniquement si elles sont appliquées de manière rigoureusement uniforme, objective et non-discriminatoire». Comprendre que Virton est persuadé qu’il y a deux poids, deux mesures dans l’étude des cas et que certains clubs sont favorisés par rapport à d’autres.
C’est ainsi que le club qui héberge Aurélien Joachim, Dave Turpel, Anthony Moris et Kevin Malget (ainsi que de très nombreux anciens Dudelangeois) va honorer non pas un mais deux rendez-vous auprès de la CBAS. Dont l’un pour l’octroi de sa licence à proprement parler, qui surviendra très vraisemblablement après celui visant à remettre en cause le fonctionnement global de la licence pro.
Quoi qu’il en soit, à partir d’aujourd’hui, les Roud Léiwen de l’équipe vont commencer à se faire des cheveux. Si Joachim est libre et que Moris se cherche un challenge en D1 belge, pour Malget et Turpel, qui découvraient le monde pro, le retour sur Terre pourrait être brutal. Une relégation de Virton signerait vraisemblablement leur retour en Division nationale à partir de cet été. Et ce serait très cruel…
J. M.