Ce week-end, Pascal Carzaniga aurait dû affronter son meilleur ennemi, Sébastien Grandjean, dans un match de D3 belge entre Virton et le Standard B. Mais une remise générale à cause des intempéries va remettre ses débuts à la semaine prochaine, pour un duel contre le Namur de… David Vandenbroeck !
Content de retrouver la Belgique ?
Pascal Carzaniga : Oui ! Enfin de retrouver ma région gaumaise plutôt puisque ma femme est une pure virtonnaise et que moi, je suis de Rachecourt. Ces derniers mois, j’avais eu deux contacts intéressants au Luxembourg mais autant cela ne m’aurait pas dérangé de retrouver un de mes anciens clubs (NDLR : il a officié successivement au F91, au Progrès, à Differdange et au Swift), autant un autre, cela ne m’a jamais intéressé.
De toute façon, après le décès de ma maman, mi-juin, j’étais incapable de reprendre un groupe. Je n’avais pas la tête à ça. Alors on m’a laissé tranquille. Et de toute façon, l’objectif, ce n’était pas de reprendre un truc compliqué pour jouer le maintien. C’est bien simple, Virton est le seul club que j’aurais accepté de reprendre en cours de saison.
Pourtant, il y a eu un moment où l’on vous attendait au Swift…
Mon contrat là-bas se terminait le 30 juin. Et je ne vais pas vous mentir, suite à leur élimination en Coupe (NDLR : 2-0 face au RFCU, le 9 novembre) puis la défaite à Dudelange (NDLR : 4-3) face à un club contre lequel le « boss » ne supporte pas de perdre, je crois que 25% des joueurs de l’effectif ont dû m’appeler pour me dire que si ça changeait, ils espéraient mon retour.
Après, pour rester correct par rapport au coach en place, c’était au moment où lui-même a proposé de partir. Il a demandé son départ et après, les bruits sont arrivés… Mais comme il n’y a pas eu de retour de la direction, j’ai considéré que le Swift, c’était fini.
Flavio Becca, je dois le remercier car au niveau médical, il a tout fait pour m’aider
Ce n’était pas déjà le cas, dans votre tête, après une deuxième limogeage consécutif suite à un titre de champion (NDLR : la première fois au F91, en 2014) ?
Non, effectivement, il n’y aura jamais de troisième fois. Il y a dans l’entourage de Flavio Becca des gens avec lesquels je ne veux plus travailler et qui sont directement au contact du staff technique. Mais je veux préciser quand même que la deuxième fois, au Swift, n’a pas été aussi dure que la première parce qu’elle a un peu été prise d’un commun accord.
Les joueurs savent que la saison du titre, je l’ai gérée avec un souci de santé assez grave dont je ne veux pas parler et qu’à l’issue de celle-ci, je devais faire un check médical. La personne la plus au courant de ce problème, c’était Flavio Becca et là, je dois le remercier car au niveau médical, il a tout fait pour m’aider, faisant jouer ses relations.
Toujours est-il que vous voilà enfin à Virton…
Et l’objectif, il est fixé et il n’est pas dur : essayer de monter. Pour l’heure, on est à huit points de Mons mais quand les barrages arriveront et que les points seront divisés par deux… Mais aujourd’hui, la grande rumeur dans les médias belges, c’est que dans le groupe flamand, il pourrait ne pas y avoir de montée et donc peut-être deux, côté wallon. Cela augmenterait les chances. Attendons de voir.
Moi, quand j’ai passé mes diplômes, mon but a toujours été de toucher au monde pro. Des portes s’étaient ouvertes quand j’étais à Amnéville mais je n’ai pas pu franchir le pas pour des raisons familiales. Et ces portes se sont refermées quand je suis arrivé au Luxembourg.
Donc Virton pourrait devenir une opportunité en or, en cas de montée. D’ailleurs, avez-vous rencontré N’Golo Kanté, le propriétaire ?
Le club a été racheté par lui, mais moi, c’est avec la direction que j’ai discuté. D’ailleurs très vite puisqu’on avait eu un entretien un mois tout juste après le titre avec le Swift, en 2023. Mais Arpinon avait redresssé la situation et il était logique de le conserver et d’autre part, j’avais encore un an de contrat avec Hesperange… Non, N’Golo Kanté, je demanderai à le rencontrer seulement si on monte!
Aucun profil parmi les joueurs du Swift ne nous intéresse
Pourrait-il venir finir sa carrière à Virton, dans « son » club et sous vos ordres?
Je pense que c’est faisable qu’il puisse venir finir ici. Mais est-ce que dans cinq ans, Carzaniga sera encore là ?
Vous le voyez « finir » si tard, alors qu’il a 33 ans ?
Je sais qu’il a une très bonne hygiène de vie. Et qu’à Al-Itthiad, il est bien, au chaud. Mais si je me trompe, il sera le bienvenu. Après tout, j’ai bien coaché Florent Malouda à Differdange ! Il était vice-champion du monde. Je n’ai pas encore eu de champion du monde sous mes ordres…
Une dernière question : pas mal de joueurs du Swift pourraient se retrouver sur le marché ces prochaines semaines. Aucun ne vous intéresse ?
Je sais qu’ils cherchent à dégraisser, mais non, on est très contents de notre effectif et aucun de leur profil ne nous intéresse.
«Les joueurs restent mieux payés au Progrès qu’à Virton»
Le technicien avait aussi des choses à dire sur des sujets bien plus précis.
Sur la création d’une cellule de scouting conjointe à Virton, Thionville et Niederkorn
Le rapprochement entre les trois clubs doit mener, à terme, à des campagnes de recrutement élaborées quasi conjointement. « Vous m’en apprenez, des choses… C’est bien parce que ce sont des gens que je connais. Et si nous sommes tous gagnants, je trouve même ça génial. D’autant qu’on n’a pas les mêmes objectifs. Et si un joueur veut aspirer à aller le plus haut possible, c’est à Virton qu’il viendra. Pour l’Europe et le salaire, il ira au Progrès. Car les joueurs y restent mieux payés. »
Sur le rendement de Mayron De Almeida
L’ancien Niederkornois joue, mais il marque peu. Une seule réalisation cette saison. « On connaît tous ses qualités. C’est un vrai leader offensif. La saison passée, c’était lui le joueur le plus important de ce secteur. Moi, je le vois épanoui et souriant aux séances. Mais il vient d’être papa et cela a peut-être joué. Mais contre Mormont en amical, il vient de mettre deux buts et de distribuer trois passes décisives. Pour lui, c’est reparti. »
Sur Florentin, le frère de Paul Pogba
Dans son effectif, Carzaniga compte, en tant que défenseur, l’ancien joueur de l’AS Saint-Étienne. Une vraie joie, malgré le procès qui a opposé ses deux frères et qui a valu une condamnation à son jumeau. « Il est capable de mettre les soucis de famille de côté. Il n’en parle pas. Lui et moi, on ne parle que de foot. De tous les joueurs pros que j’ai entraînés, c’est lui le plus marrant dans le vestiaire – mais c’est un vrai leader et un guerrier sur le terrain. C’est notre DJ. Il est beaucoup occupé à apprendre à danser à nos joueurs ! »
Le technicien avait aussi des choses à dire sur des sujets bien plus précis.
Sur la création d’une cellule de scouting conjointe à Virton, Thionville et Niederkorn
Le rapprochement entre les trois clubs doit mener, à terme, à des campagnes de recrutement élaborées quasi conjointement. « Vous m’en apprenez, des choses… C’est bien parce que ce sont des gens que je connais. Et si nous sommes tous gagnants, je trouve même ça génial. D’autant qu’on n’a pas les mêmes objectifs. Et si un joueur veut aspirer à aller le plus haut possible, c’est à Virton qu’il viendra. Pour l’Europe et le salaire, il ira au Progrès. Car les joueurs y restent mieux payés. »
Sur le rendement de Mayron De Almeida
L’ancien Niederkornois joue, mais il marque peu. Une seule réalisation cette saison. « On connaît tous ses qualités. C’est un vrai leader offensif. La saison passée, c’était lui le joueur le plus important de ce secteur. Moi, je le vois épanoui et souriant aux séances. Mais il vient d’être papa et cela a peut-être joué. Mais contre Mormont en amical, il vient de mettre deux buts et de distribuer trois passes décisives. Pour lui, c’est reparti. »
Sur Florentin, le frère de Paul Pogba
Dans son effectif, Carzaniga compte, en tant que défenseur, l’ancien joueur de l’AS Saint-Étienne. Une vraie joie, malgré le procès qui a opposé ses deux frères et qui a valu une condamnation à son jumeau. « Il est capable de mettre les soucis de famille de côté. Il n’en parle pas. Lui et moi, on ne parle que de foot. De tous les joueurs pros que j’ai entraînés, c’est lui le plus marrant dans le vestiaire – mais c’est un vrai leader et un guerrier sur le terrain. C’est notre DJ. Il est beaucoup occupé à apprendre à danser à nos joueurs ! »