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[Football] BGL Ligue : le couperet est tombé à Strassen


Patrick Grettnich ne dirigera pas l'UNS Strassen contre le RFCU, jeudi soir. Son adjoint, Marco Martino, assurera l'intérim. (Photo : Julien Garroy)

Patrick Grettnich n’est plus l’entraîneur de Strassen. Si l’on parle d’une séparation d’un commun accord, les explications de son président, Léo Hilger, disent que le club était plus d’accord que le coach.

Le communiqué est tombé lundi après-midi. Il annonce que Patrick Grettnich n’a plus l’UNA Strassen en main, une équipe qu’il avait fait monter de PH en DN et qu’il avait conduite deux fois de suite et à la surprise générale à la cinquième place, aux portes de l’Europe.

Les clubs ne sont pas regardants avec l’histoire récente – même si elle est très belle – quand l’urgence et la pression deviennent trop grandes. C’est ce que Léo Hilger, le président de l’UNA, a reconnu à demi-mot, un peu navré d’en être arrivé là, et confiant les rênes de l’équipe à l’adjoint de Grettnich, Marco Martino, en attendant de trouver un successeur. Après tout, Strassen est aujourd’hui 13e et relégable. Surtout, il ne semble plus répondre…

Quand on dit « séparation d’un commun accord », il y a toujours une des deux parties qui veut plus se séparer de l’autre. Là, qui était-ce?

Léo Hilger : Après le résultat de samedi soir (NDLR : défaite 0-6 contre le Progrès), on a discuté et on a décidé de se séparer même si on a bien travaillé ensemble. On ne veut pas en dire beaucoup plus. Patrick, c’est un copain. Après tout, c’est moi qui suis allé le chercher et ce projet, on l’a commencé ensemble. Et puis le comité doit aussi prendre des précautions. Quand on voit les résultats et la spirale négative qui s’enclenche…

Vous aviez l’impression que Patrick Grettnich ne tenait plus la barre assez ferme?

Disons que la mayonnaise ne prend pas entre les joueurs et le coach. On le remarque sur le terrain. On ne se défend pas assez et c’est comme si les joueurs ne respectaient pas ce qui avait été mis en place.

Vous voulez dire qu’il y avait un problème de coaching?

Bah on avait déjà des problèmes en préparation avec plein de gars qui partaient en vacances. Oh, on est en DN! Il faut suivre des règles. On ne peut pas partir comme ça et revenir comme si de rien n’était. Surtout que ceux qui revenaient n’étaient pas en forme. Je pense qu’il faut planifier ça beaucoup mieux et qu’un homme seul ne peut pas le faire. Sinon, on n’est pas un club de DN.

C’était la fin d’un système de club sympa qui vous a amenés haut, mais touchait ses limites?

C’est possible oui. Attention : Patrick a fait un très bon travail, mais quand je vois qu’on fait trois séances par semaine et que le Progrès en fait six… Après le match de samedi, je me dis que sans aller jusqu’à en faire six, on peut et on doit peut-être en faire plus que trois. On va parler aux joueurs, on va se serrer les coudes et repartir de l’avant, c’est une question d’honneur. Mais il y a de bonnes valeurs mises en place par Patrick pour ça.

Le profil du successeur?

Quelqu’un qui sait travailler avec les jeunes. Car on en a déjà beaucoup et on compte en avoir encore plus. Pour ça, il faut à la fois de la flexibilité et de la rigueur.

Comment Patrick Grettnich vit-il tout ça?

Il vit le club à fond et s’est fait beaucoup de soucis. C’est dur de passer par une telle période. Peut-on encore convaincre le groupe de suivre dans ces conditions? Pour nous, c’est un crève-cœur, mais on doit prendre nos responsabilités!

Recueilli par Julien Mollereau