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[Football] BGL Ligue : Et d’un seul coup, revoilà le Fola!


(Photo : Julien Garroy)

Moribond à la fin du mois d’août, le club doyen a digéré le départ de Jeff Strasser suffisamment bien pour revenir au pied du podium. Prêt à y remonter au bénéfice d’un deuxième succès.

Après avoir battu logiquement, mais en partie dans la douleur Strassen, Pétange et l’US Esch, le Fola passait un test grandeur nature face à Differdange. Il l’a passé, mais pas encore brillamment, tant sa défense continue d’offrir des cadeaux.

Il y avait de la retenue chez Cyril Serredszum, dimanche soir. Le sourire bien sûr, mais un petit quelque chose qui l’empêchait de sauter au plafond après la quatrième victoire de rang de cette équipe qui est désormais la sienne.

Hadji confirme son retour

Il en avait, pourtant, des raisons de se réjouir. À commencer par la confirmation que Samir Hadji est bel et bien de retour. L’avant-centre, qui restait fin août sur six matches de DN sans but, avait déjà laissé entrevoir une nette amélioration de son état de forme avec trois réalisations sur les trois matches (Strassen, Pétange, US Esch) ayant précédé ce choc. Mais de là à le voir à ce niveau de réalisme dans un match couperet… C’est bien simple, son dernier triplé remontait au 5 mars dernier et jamais il n’avait pesé à ce point, statistiquement parlant, dans un duel de ce niveau et il a fallu résister à l’envie de lui demander s’il y avait dans son doigt devant la bouche, après le premier but, une manière de faire taire les critiques qui ont accompagné son début de saison, particulièrement stérile une fois la parenthèse européenne refermée.

Seydi annonce son arrivée

Mais le Franco-Marocain n’est pas la seule satisfaction dominicale. Il s’est en effet trouvé un nouveau petit partenaire de jeu qui a fait son entrée de manière fracassante dans la cour des grands : Moussa Seydi, trois buts et trois passes en 90 minutes d’apesanteur totale. Son éclosion confirme, tout d’abord, que le recrutement du club eschois, en tout cas la partie visant à assurer l’avenir, tient largement la route puisque Corentin Koçur, 21 ans, s’est déjà bien installé dans le cœur du jeu malgré des débuts difficiles.
L’ancien Messin Seydi se faisait encore désirer, il a fini par se faire un nom en un match seulement. Et il va désormais lui falloir apprendre
à vivre avec cette performance miraculeuse, à commencer par le déplacement en terre dudelangeoise, ce dimanche, où Laurienté voire Mélisse auront besoin de leur expérience, mais aussi et surtout de la vitesse qui a fait défaut à Mathias Jänisch pour le contrer.
Il faut dire que Seydi ne vient pas de nulle part non plus. Le garçon avait quand même eu droit à 20 minutes en Ligue 1 la saison passée avec les Grenats. Joli hasard : son baptême du feu (mais unique expérience à ce niveau) aura eu lieu le même jour que Vincent Thill, le 21 septembre 2016, contre Bordeaux (défaite 0-3).

La défense s’enfonce dans le surplace

Mais voilà, le hic est ailleurs. Derrière, ça ne va pas mieux. C’est la note de Thomas Hym qui le dit : non seulement le portier eschois a eu du boulot, mais en plus, ce boulot a été suffisamment exceptionnel pour mériter la note de 7… malgré trois buts encaissés.

C’est que l’équilibre n’est toujours pas là et que le club doyen a encore péché de bien des manières dans sa manière de défendre.

Déjà en continuant de multiplier les petites bêtises qui coûtent cher. Comme cette perte de balle de Muharemovic dans le rond central qui offre l’ouverture du score à Perez en une seule passe dans la profondeur (signée Holter). Le Bosnien n’en est pas à son coup d’essai dans le registre du jeu à risques puisqu’il avait déjà coûté cher en Coupe d’Europe contre Östersunds, en Suède. Mais son impact à la relance justifie aussi qu’il se hasarde à se propulser vers l’avant. De là à déstabiliser toute l’équipe…

Le plus agaçant, de toute façon, pour le staff technique, restera sûrement cette terrifiante suffisance qui a permis à Differdange de réduire le score de deux unités dans les dix dernières minutes. Une équipe jadis aussi rigoureuse que le Fola, en pleine reconquête, peut-elle se permettre de se laisser aller dans ce domaine alors qu’elle n’a fini que deux rencontres sans encaisser de but depuis le début de saison? S’il est encore bien prématuré d’imaginer le club eschois revenir dans la course au titre (il a tout de même 7 points de retard sur le Progrès et 5 sur le F91 avant son déplacement au Nosbaum), négliger à ce point le goal-average quand on sait ce que cela a pu lui coûter (le titre) il y a deux ans est quasi criminel. Comme quoi, on peut sortir une très grande rencontre et avoir encore énormément de travail.

Julien Mollereau

+ 7 places en seulement quatre petites journées

Le Fola était bien tombé au fond du gouffre au soir de la 4e journée de DN. Alors situé juste au-dessus de la place de barragiste, en 11e position, avec seulement deux unités au compteur (deux nuls et deux défaites) et un goal-average de -3, il a entamé lentement, mais sûrement sa remontée, il vient d’enchaîner quatre succès consécutifs qui l’ont ramené au pied du podium (4e). Onzième, donc, fin août, il était 9e après la 5e journée, 7e après la 6e journée, 5e après la 7e journée… Et ce n’est peut-être pas fini puisqu’un succès contre Dudelange pourrait lui permettre, le cas échéant, de passer devant Hamm si ce dernier ne bat pas Rosport.

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