L’attaquant allemand a raté deux penalties en deux matches européens. Et ça coûte cher.
Deux penalties ratés en deux matches, voilà qui est hautement improbable pour un garçon méticuleux comme sait l’être Dominik Stolz. Depuis qu’il est arrivé au Swift en provenance de Dudelange, l’Allemand fait un carton plein : 69 buts inscrits en 88 rencontres de championnat avec, dès l’origine, le statut non négociable de tireur de penalties. Dans lequel Carlos Fangueiro l’a confirmé en arrivant, cet été : «J’avais déjà dans l’idée de lui laisser, même si d’autres joueurs voudraient revendiquer le fait de les frapper. On a un n° 2, c’est Sinani. Mais je fais confiance à Dominik.»
On ne peut pourtant pas faire comme si ce n’était pas très gênant, à l’échelle d’un club ambitieux comme le Swift : celui raté à la 10e minute du match retour du 1er tour de Ligue des champions contre un Slovan Bratislava (0-2) en grande difficulté, qui aurait permis d’ouvrir le score, coûte potentiellement plusieurs centaines de milliers d’euros puisqu’il aurait assuré au moins six rencontres supplémentaires, quoi qu’il arrive. Pire : un doublé de penalties de Vladimir Weiss a rendu cet échec encore plus navrant. Celui raté à la 57e minute contre The New Saints (1-1), la semaine dernière et qui aurait permis de faire 0-2, fragilise une qualification pourtant largement envisageable au vu de la différence de niveau entre les deux équipes.
«J’ai besoin d’un Stolz en confiance»
Faut-il, dès lors, poser la question de son remplacement aux 11 mètres en cas de nouvelle tentative? Elle ne se pose pas, assure Fangueiro, qui l’a assuré de sa confiance pour la suite, alors même que dans le jeu, le troisième joueur le plus capé de l’histoire en Coupes d’Europe (37 matches, mardi), est aussi en panne de réalisme.
«Pourquoi changer ?, relativise Fangueiro. J’ai besoin d’un Stolz en pleine confiance et en tant que coach, je dois donner le maximum pour lui. J’en ai besoin pour les automatismes devant. Même si je le vois rater des occasions qu’il ne rate pas d’habitude, je suis sûr que dès qu’il marquera un premier but, il enchaînera. Et il ne s’arrêtera plus. Rater, ce n’est pas un problème. Il n’y a que celui qui n’a pas assez de caractère pour aller tirer qui ne rate pas. Je n’accepterais même pas qu’il s’excuse devant ses coéquipiers pour ces ratés !»
Mardi, sur la pelouse du stade national, si penalty il devait y avoir, il lui serait donc de principe encore confié, malgré ses échecs. À ce détail près, relevé par Fangueiro : «Sauf si bien entendu il ne se sent pas. Dans ce cas-là… Mais c’est lui qui choisit.» Dominik Stolz pèse sept buts en compétitions internationales.
Avec ne serait-ce qu’un de ces deux penalties transformé, il serait aujourd’hui l’égal d’Aurélien Joachim, sur le podium des meilleurs réalisateurs de l’histoire du pays. Mais mardi soir, c’est surtout de son expérience internationale qu’il sera question. Stolz pèse deux phases de poules d’Europa League avec le F91. Il sait faire.