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[Football] Anthony Moris furieux après Virton


Anthony Moris sous le maillot virtonnais, l'été dernier. Aujourd'hui, le désamour commence à poindre.

Le gardien de but international de Virton ne supporte plus les recours à répétition du patron de son club, Flavio Becca, qui les empêchent, lui et quelques coéquipiers, de trouver un point de chute ailleurs.

Cela s’appelle taper du poing sur la table. Anthony Moris, le capitaine de Virton, en a assez de voir Flavio Becca s’acharner à vouloir obtenir la licence pro qui permettrait à Virton de rester en D1/B belge, flanqué du statut professionnel. Non pas qu’il ne souhaite pas voir le club gaumais finir par obtenir gain de cause, mais plutôt qu’il est résigné et que chaque jour qui passe risque de lui coûter « sa carrière ».

Le Roude Leiw a ainsi accordé une interview à nos confrères de La Meuse, dans laquelle il prend ses responsabilités pour dénoncer la situation et ne pas se gêner pour dire que le comportement du patron l’exaspère. « Ils sont en train de bousiller nos carrières. Tous ces recours nous empêchent de nous engager quelque part parce que les candidats potentiels ne savent pas si nous sommes libres ou s’il leur faudra débourser une indemnité de transfert (NDLR : la perte du statut pro mettrait automatiquement fin aux contrats des joueurs virtonnais et les laisserait libres). On est donc pieds et poings liés. On a beau envoyer des e-mails à la direction, que ce soit à Flavio Becca ou à Alex Hayes, le CEO fantôme du club, pour savoir ce qu’il en est, on n’a jamais reçu jusqu’ici la moindre réponse, alors que nos messages sont lus. Je n’ai pas peur des mots, on est traités comme de la merde! »

Et là, c’est l’ultime recours?

Après plusieurs revers juridiques d’affilée, Virton a décidé d’introduire une nouvelle demande auprès de la cour belge d’arbitrage du sport et de la commission des licences, estimant que le jugement de l’autorité belge de la concurrence, s’il lui est défavorable, fait toutefois valoir des points qui tendent à prouver que l’octroi des licences ne respecte pas le droit à la concurrence parce qu’il ne prend pas en compte les contrats de sponsoring avec le groupe Promobe Finance (qui appartient à Flavio Becca). Ultime recours? En attendant, plusieurs joueurs virtonnais, (dont l’ancien Dudelangeois  Clément Couturier, très courtisé) vont devoir patienter avec seulement 1 400 euros par mois, puisque le club les a placés en chômage économique depuis mars.

Anthony Moris, lui, est suivi de très près par le club de Louvain, promu en D1/A et qui souhaitait déjà l’attirer l’hiver dernier. A 30 ans, un retour parmi l’élite du football belge serait une excellente nouvelle pour lui et la sélection mais voilà, les recours…

Julien Mollereau