Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
LUXEMBOURGEOIS À L’ÉTRANGER Si Anthony Moris est déjà qualifié avec l’Union pour l’Europa League, ils sont encore quatre à courir après leur destin.
1) Marvin Martins devra survivre au stade Sükrü Saracoglu
L’Austria a recommencé à gagner au meilleur moment. Vainqueur ce week-end du WSG Tyrol (2-1) en étant en infériorité numérique plus d’une heure, le club viennois semble toutefois bien moins en forme que son hôte du jour, qui vient lui d’en passer six à Kasimpasa, avec notamment un doublé de l’Équatorien Enner Valencia et un autre d’un petit gars de 17 ans, Arda Güler.
Il faudra frapper fort d’entrée, car dans une semaine, au retour, c’est au stade Sükrü Saracoglu qu’il faudra résister. Il y a une semaine, l’ancien Dudelangeois Adel Bettaieb y a disputé son premier match pro officiel avec Ümraniyespor (3-3). «C’est une expérience incroyable. Je me suis demandé où j’étais. Ce n’était plus le même monde», s’était-il enthousiasmé le lendemain.
Pour durer en Europa League et rejoindre au tirage du 26 août les Arsenal, Manchester United, AS Rome, Betis Séville, Feyenoord Rotterdam… il faudra y survivre. Sinon, au pire, ce sera la Conference League.
2) Vincent Thill, titulaire aussi en Europe ?
L’AIK Solna est-il celui des quatre clubs qui emploient un Luxembourgeois qui a eu le meilleur tirage ? Les Tchèques de Slovacko se sont fait éjecter de la C3 au tour précédent par… Fenerbahçe, l’adversaire de Marvin Martins. Point positif, son meilleur buteur, Vaclav Jurecka, 17 réalisations la saison passée, a filé cet été au Sparta Prague après avoir fait de Slovacko le 4e (sur seize équipes) de la saison passée.
Quelques mois plus tard, le challenge est à la portée d’un AIK qui jouera le titre en Suède cet automne et qui peut désormais compter sur un Vincent Thill qui ne sort plus du onze de base et serait bien inspiré de commencer à faire des statistiques pour l’occasion. Petit avantage : la double confrontation se finira en Suède.
3) C’est chaud pour le CSKA d’Enes Mahmutovic, mais…
Ce n’est plus le FC Bâle d’il y a quelques années, mais l’équipe désormais dirigée par l’ancien joueur du Borussia Dortmund et capitaine de la sélection helvétique Alexander Frei, c’est quand même du costaud. C’est d’ailleurs le club du plateau au deuxième plus gros coefficient UEFA derrière Villareal, ce qui en dit long.
Pour Enes Mahmutovic, encore régulièrement remplaçant, les choses seront pourtant facilitées par le fait qu’en Bulgarie, on sait privilégier l’intérêt supérieur national : pendant que Bâle, entre les deux rencontres, jouera un anecdotique match de Coupe de Suisse qui lui permettra de faire tourner, le CSKA Sofia, lui, a été exempté de championnat par sa fédération.
Une optimisation du temps pour favoriser l’exploit et rejoindre les poules de la C4 pour la deuxième saison consécutive, après n’avoir pris qu’un point la saison dernière dans le groupe de la Roma, Bodo/Glimt et du Zorya Louhansk.
4) Cologne et Mathias Olesen ont le droit d’y croire
Mathias Olesen aura-t-il droit à sa traditionnelle rentrée de fin de partie pour conserver un résultat que Cologne doit tenir ? Ce serait plutôt bon signe : cela voudra dire que dès l’aller, au RheinEnergieStadion, son équipe a fait une petite différence contre le club hongrois de Fehérvár.
Facile ? Non. Pour en arriver là, le club de Videoton a déjà franchi deux tours, éliminant successivement Qabala (Aze) et Petroclub (Mol). Pourtant, l’actuel 4e de Bundesliga partira logiquement favori.
