Pour leur première au stade de Luxembourg, les joueuses de Dan Santos défient ce mardi soir l’Angleterre, 8e au classement FIFA, lors de la 2e journée des éliminatoires du Mondial-2023.
Pour sûr, l’affiche en jette. Sans faire offense à l’Azerbaïdjan (et à la perf’ des hommes de Luc Holtz), premier visiteur officiel au Stade de Luxembourg dont beaucoup auraient préféré qu’il s’agisse du Portugal, accueilli lui au Josy-Barthel en mars, l’adversaire des dames ce mardi soir sera un peu plus à la hauteur de l’événement : leur première rencontre officielle dans le nouvel antre du foot luxembourgeois. Leur première tout court, à la maison, en éliminatoires d’une compétition internationale, le Mondial-2023, coorganisé par l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Giflées en Irlande du Nord (4-0) pour leur entrée en lice dans cette campagne, les joueuses de Dan Santos ont mesuré vendredi le chemin qui les sépare des tournois estivaux et des antipodes. Et maintenant? Voilà que débarquent les Anglaises à Kockelscheuer. L’Angleterre? Demi-finaliste des dernières coupes du monde (4e en 2019, 3e en 2015) et du dernier Euro (2017), hôte du prochain – auquel l’Irlande du Nord participera – en 2022, quart-de-finaliste des JO de Tokyo cet été et 8e au classement au FIFA. Le gratin mondial, quoi, avec à sa tête l’une des meilleures entraîneuses de la planète, la Néerlandaise Sarina Wiegman. Grisant.
White lancée vers le record
Mais pas effrayant, à écouter Dan Santos. «On est heureux et impatients d’y être, s’enthousiasme le sélectionneur. Pouvoir affronter un tel adversaire, qui plus est dans le nouveau stade, c’est très valorisant. On est conscients de l’ampleur de la tâche : face à elles, l’Irlande du Nord (NDLR : battue 6-0 en amical en février) n’a pas cadré un tir. C’est un autre monde. Mais on n’a pas peur.» Au vu de la démonstration anglaise vendredi contre la Macédoine du Nord (8-0), l’occasion pour Ellen White de devenir la troisième Britannique à passer la barre des 40 buts (41) en sélection et de se rapprocher du record de Kelly Smith (46), il y aurait de quoi.
D’autant qu’au-delà du score, c’est la manière qui a impressionné Santos, pour ce qui constituait pourtant la première de Wiegman sur le banc des «Three Lionesses» (les Trois Lionnes), qui ont troqué leur 4-2-3-1 contre un 4-3-3 à la sauce «Oranje», sur lequel l’entraîneuse néerlandaise a bâti les succès récents de la sélection batave, championne d’Europe en titre. «L’équipe a déjà changé et s’est déjà améliorée dans la circulation du ballon et dans le positionnement, observe le technicien. Leur jeu est plus difficile à calculer.» Comme si le défi n’était pas assez ardu comme ça…
Simon Butel