Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le Basket Esch et son entraîneur se déplacent ce soir à Steinsel pour défier Franck Mériguet, les invités surprises de ces demies, l’Amicale, le grand favori dans la course au titre.
Si on vous avait dit, début mars, après la lourde défaite face à l’Amicale (60-97), que vous disputeriez les demi-finales contre le même adversaire, vous nous auriez pris pour un fou, non ?
Franck Mériguet : Pour être honnête, je ne peux vous répondre que oui. Même si j’ai toujours regardé ce qu’il était mathématiquement encore possible de faire. Nous devions tout gagner et espérer que Soleuvre perde tous ses matches. Au final, y être arrivé est une surprise. Une très agréable surprise. Nous n’avons rien lâché.
Au soir du revers contre l’Amicale, vous aviez tout de même l’air dépité, au point de ne pas vouloir parler à la presse…
Il y avait deux raisons à ça : premièrement, nous avions pris 37 points dans la vue, ce qui fait toujours mal. Ensuite, on venait d’enchaîner une sixième défaite de rang. C’était très, très frustrant. Surtout que si on excepte nos rencontres face à Steinsel, les écarts n’avaient pas été conséquents. Nous manquions de ressources mentales. C’est dans la tête que cela n’allait pas. On aurait eu besoin d’une victoire, d’un déclic, plus tôt dans ces play-offs.
Celle-ci est arrivée face aux Musel-Pikes lors de la septième journée. Mais il n’y a pas d’autre raison à votre extraordinaire fin de saison ?
Ce jour-là, quelque chose s’est passé mentalement. Les joueurs ont senti qu’ils étaient capables de gagner, ils ont cru en eux. Après, mon groupe a aussi réussi durant ces quatre dernières rencontres à mettre beaucoup plus d’intensité dans son jeu, aussi bien défensivement qu’offensivement. Cela a beaucoup joué.
Vous n’avez pas trop fait la fête samedi après votre qualification ?
On a fait la fête (sourire). Il faut dire qu’on va disputer la première demi-finale de l’histoire du club. Cependant, nous ne devons pas nous arrêter là. Notre saison n’est pas finie. Je le martèle d’ailleurs dans la tête de mes joueurs depuis l’entame de cette semaine. Venir à bout de Steinsel sera très compliqué, mais on doit se servir de la bonne dynamique qui nous anime en ce moment pour en vouloir plus.
Vous n’avez pas un peu peur d’un certain relâchement de la part de votre équipe, comme au début des play-offs ?
J’espère qu’il n’en sera rien, qu’ils auront appris de leurs erreurs. Et puis, la pression sur nos épaules est nulle! Celle-ci est entièrement sur nos adversaires. Ces dernières semaines, cela a déjà souvent été le cas et on a réussi jusqu’ici à bien s’en servir. Continuons ainsi !
Vous comptabilisez quatre défaites en quatre matches face à l’Amicale en 2014/2015. Vous avez perdu de dix unités le premier et depuis, l’écart n’a pratiquement fait que grandir…
Nous n’avons pas encore réussi à les accrocher. Steinsel est une équipe qui ne nous convient pas trop. Cela joue vite, en contre-attaque, avec des très bons Américains et des joueurs luxembourgeois parmi les tout meilleurs du pays. Mais je le répète : qu’est-ce qu’on a à perdre dans ces demi-finales ?
Oui mais comment inquiéter votre adversaire ?
Déjà, on aura besoin d’être dans un jour parfait. Et ce, des deux côtés du terrain. Et puis, il faudra être capable de ralentir un peu leur vitesse.
Tout votre groupe est disponible ?
Joé Biever jouera, même s’il ne s’est pas entraîné en début de semaine. Il avait 40 degrés de fièvre. Pour le reste, je souffre moi-même d’une otite mais je serai bien présent (sourire).
En interne, avez-vous déjà évoqué la saison prochaine et les reconductions de contrat ou tout a été mis de côté en raison de vos résultats ces dernières semaines ?
On va dire qu’on commence à y penser. Et on se mettra autour d’une table après notre dernier match.
Et concernant votre dossier personnel ?
On en a déjà parlé avec le club et les deux parties sont d’accord pour repartir ensemble l’année prochaine. Je serai donc toujours à Esch.
Recueilli par S. L.
