La légende du cyclisme ne sera pas jugée dans le dossier pour corruption active dans lequel elle avait été inculpée en 2012, concernant la vente de vélos à la police de la commune bruxelloise d’Anderlecht, les faits étant prescrits, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.
« La chambre du conseil a ordonné l’extinction de l’action pour prescription », a expliqué le parquet, confirmant une information du quotidien La Dernière Heure. L’avocat du quintuple vainqueur du Tour de France, Me Romain Delcoigne, a confié son « soulagement » mais s’est refusé à tout autre commentaire.
Merckx aurait eu connaissance des prix de ses concurrents
Selon La Dernière Heure, Merckx, âgé aujourd’hui de 73 ans, aurait été informé par le commissaire de police d’Anderlecht, Philippe Boucar, de l’existence d’un projet de marché de 48 vélos à fournir en 2006 et 2007 à la police locale. À l’époque à la tête d’une entreprise de cycles portant son nom, l’ancien champion aurait, grâce à ce commissaire, eu connaissance des prix proposés par ses concurrents et auraient donc pu adapter son offre pour remporter ce marché public.
Le commissaire, ainsi que son épouse, auraient en retour obtenu des vélos haut de gamme à un « prix avantageux », selon la DH. Le quotidien précise que ce dossier fait partie d’une enquête plus vaste portant sur plusieurs faits de corruption, dans laquelle douze autres personnes ont été inculpées. Eddy Merckx, considéré comme le plus grand cycliste de l’histoire, s’était reconverti en créant sa propre usine de cycles à la fin des années 1970, avant de vendre sa société à un homme d’affaires belge en 2008. Il est totalement sorti du capital en 2014.
AFP