Après une petite semaine de trêve, les Messins ont repris le chemin de l’entraînement hier matin. Sous la houlette d’un Albert Cartier optimiste.
Albert Cartier et son staff ont repris le chemin de l’entrainement hier.
> Avant d’attaquer la seconde partie de la saison, quel principal constat faites-vous de ces cinq premiers mois en Ligue 1 ?
Albert Cartier : Si nous avons manqué de quelque chose jusqu’ici, c’est principalement d’un instinct de tueur. Un exemple : à Montpellier (23 août, 3e journée, défaite 2-0), on doit gagner 3-0 à la mi-temps; au lieu de ça, nous sommes menés 1-0 à la 44e minute… Aujourd’hui, le FC Metz a dix-neuf points et fait partie d’un groupe de dix équipes, placées entre la onzième et la vingtième place, en lice dans un jeu de chaises musicales. Au regard de l’envie des joueurs, que j’ai encore pu observer en ce jour de reprise, nous allons repartir du bon pied. Peut-être que traverser une période aussi difficile (le FC Metz a bouclé l’année 2014 avec sept matches de championnat sans la moindre victoire, 1 nul, 6 défaites) était une nécessité. Cela nous oblige à vite rebondir.
> Votre président, Bernard Serin, a récemment confié qu’il vous maintenait toute sa confiance. Avez-vous néanmoins douté ?
Je sais pertinemment que dans ce métier, personne n’est jamais tranquille et surtout pas à l’abri d’une sanction. Même si votre équipe est en tête du championnat, vous pouvez être viré… Il n’existe aucune certitude. Par contre, j’ai confiance en moi, en mon professionnalisme et, surtout, dans le travail que j’effectue au quotidien avec mon staff. Nous avons d’ailleurs une relation très forte entre nous et elle rejaillit sur les joueurs. Le tout étant au service du club dont je ne suis que l’entraîneur. Le travail engagé depuis plus de deux ans est global. Tous, du service marketing au centre de formation en passant par la gestion du stade, travaillons ensemble pour faire avancer le FC Metz.
Votre équipe sera privée de quelques joueurs en raison de la Coupe d’Afrique des Nations. Une contrariété ?
Le groupe est composé de près de trente éléments et l’absence des uns laisse donc de la place aux autres. Par exemple, Ahmed Kashi et Cheick Doukouré (lire par ailleurs) étant en sélection, cela va permettre à Chris Philipps d’être encore plus proche de l’équipe. Demandez-lui s’il a envie de jouer… Par ailleurs, si des joueurs sont retenus au sein de leur équipe nationale, cela valide également le travail que ces derniers effectuent sous les couleurs du FC Metz. C’est gratifiant pour tout le monde.
Après sa mise à pied, Modibo Maïga, un autre joueur susceptible de rejoindre sa sélection, était bel et bien présent à la reprise. Qu’en est-il de sa situation messine ?
Il est là! Nous avons dit et fait ce qu’il fallait par rapport à sa conduite (il ne s’était pas présenté au rendez-vous le matin du match à Marseille). C’est désormais à lui de se mettre dans les meilleures conditions pour être à nouveau retenu au sein du groupe.
Outre l’arrivée de Janis Ikaunieks et celles programmées de Fakhreddine Ben Youssef et Ferjani Sassi, estimez-vous que le FC Metz doit se renforcer cet hiver ?
Nous restons à l’écoute, nous nous informons et échangeons beaucoup à ce sujet. On est sollicités et on s’interroge. C’est légitime. Mais il n’y aura de vraie priorité qu’au poste d’attaquant axial en fonction de l’attitude et des choix de Modibo Maïga.
Jean-Sébastien Gallois (Le Républicain lorrain)