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FC Metz : Frédéric Hantz, le pompier malgré lui


Frédéric Hantz voulait «ramener de l’enthousiasme » au FC Metz. Il repart froissé. (Photo : Olivier Toussaint)

Frédéric Hantz aimerait véhiculer une autre image que celle d’un redresseur de club en péril, mais le FC Metz a justement fait appel à lui pour cette compétence. Les présentations ont eu lieu hier.

Une semaine plus tôt, Frédéric Hantz avait un club entre les mains et jouait au golf à l’Île Maurice. Ce lundi, l’entraîneur a retrouvé un club au fond du trou à l’Île Saint-Symphorien pour renouer avec une activité familière : sauver une maison en péril. C’est sa petite spécialité.  « Je suis capable d’être autre chose qu’un pompier de service», certifie l’intéressé, mais cette «étiquette» est tenace. Car il est l’homme qui a hissé Bastia du National en L1 en deux ans et celui qui a sorti Montpellier de la zone de relégation dans un passé plus récent.

Hantz était la piste prioritaire de Bernard Serin pour la même raison. Le président du FC Metz cherchait «un meneur d’hommes» pour succéder à Philippe Hinschberger, ainsi qu’«un entraîneur qui a l’expérience de la L1, capable de redonner confiance aux joueurs». La première rencontre avec le vestiaire est justement prévue ce mardi. Et le discours qu’il tiendra sera dominé par un thème, «l’intensité», et accompagné d’un impératif, «l’enthousiasme».

Le nouvel entraîneur ne renie pas le travail de son prédécesseur, qu’il «apprécie» par ailleurs. «Il y avait de la cohérence dans les choix, mais c’est dans l’engagement, la capacité à se surpasser qu’il va falloir monter d’un cran le niveau d’intensité», a-t-il insisté. «Par rapport à l’histoire de Metz et de la région, il y a certaines valeurs auxquelles on doit s’identifier», admet Hantz qui parle en connaisseur pour avoir débuté sa carrière en Ligue 1 en Moselle. «Mais, malgré mon nom, je ne suis pas d’ici», sourit le natif de Rodez (51 ans).

Hasard du calendrier, le technicien a vu un condensé de son avenir immédiat, ce dimanche à la TV. Lyon – Metz d’abord, Toulouse – Saint-Etienne ensuite et Lille-Marseille. Soit son nouvel employeur, son prochain match face au Losc et le suivant contre le TFC. «Devant Lille et Toulouse, j’ai eu mal à la tête , dit-il. Dans le contenu, ça n’a rien à voir.»

« Il y a le potentiel »

Hantz ne s’est pas étendu sur le mode opératoire pour empêcher le fiasco en cours, mais il a fait ses calculs. « Il reste encore 27 matches. Il faudra en gagner au moins 9.» L’entraîneur dressera un premier bilan à Noël pour fixer le champ des possibles et procéder aux ajustements sur le marché d’hiver.

D’abord, il veut «optimiser » le groupe à sa disposition. «J’ai l’intime conviction qu’on peut se sauver , assène-t-il. Il y a dans cette équipe des joueurs qui connaissent la L1, de bons jeunes et de bonnes recrues. Le potentiel est là. Je suis sûr qu’on peut mettre deux équipes derrière nous.»

Le chantier est immense, il en est conscient. Au-delà d’un bilan comptable à redresser (3 points, 1 victoire, 10 défaites), il devra agir sur les mentalités et redorer un blason piétiné. À entendre le Lyonnais Fekir, dimanche, les Grenats ne sont plus respectés. «On s’est relâché parce que le match était plié et parce que ce n’était que Metz en face.» Hantz devra aussi rendre sa crédibilité au club.

Christian Jougleux (Le Républicain Lorrain)