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FC Metz : et maintenant?


Écartés de la Coupe de la Ligue, Geronimo Poblete, Opa Nguette et le FC Metz doivent se raccrocher aux rares objectifs encore réalisables (photo: le Républicain Lorrain)

La phase aller s’achèvera mercredi soir en Ligue 1. La trêve arrive à point! D’ici là, il trouvera encore un peu matière à s’occuper avec les statistiques et ses supporters. Quant au maintien…

Il reste deux matches au FC Metz pour boucler la pire phase aller de l’histoire de la Ligue 1 et les calculs sont limpides aujourd’hui. L’idéal mathématique des Grenats, qui n’ont toujours pas gagné à domicile, se réduit à 11 points à la trêve.

Soit un carton plein, avec deux victoires à Montpellier, chez la meilleure défense du championnat, puis face à Strasbourg, pour un derby volcanique. Utopique? Sans doute, mais quelques enjeux doivent aujourd’hui présider aux destinées mosellanes.

Éviter les records

La priorité absolue est une question d’orgueil, de fierté. Le FC Metz est d’abord invité à chasser la honte pour limiter le fiasco en cours. Le record du plus petit nombre de points, depuis que la victoire en vaut trois, étant détenu par le RC Lens version 1988/89 (17 unités), il est tout à fait raisonnable d’imaginer un meilleur total en fin d’exercice. Rappel utile : il reste 63 points à distribuer.

Au passage, il serait tout aussi pertinent d’éviter le pire record de buts marqués (18) qui appartient à un club disparu des bataillons professionnels : le Stade Français. Allez, il en reste douze à inscrire…

Apaiser les tribunes

Metz serait également inspiré d’apaiser des tribunes qui pestent contre les prix des abonnements et pleurent devant les évènements. Strasbourg pourrait marquer un virage dans cette relation et certains groupes d’ultras ont annoncé la couleur : ils réclament un succès le 20 décembre. «Sinon…», menaçait une banderole déployée par la Horda Frénétik samedi dernier.

Personne n’a envie de découvrir ce que cachent ces points de suspension, mais il serait dommage de perdre l’un des rares acquis de cette saison : pour l’heure, les supporters sont restés dignes.

Tenter l’impossible

Reste enfin ce cas de figure extrême : le maintien. Si, si, des chances mathématiques subsistent! Mais il faudrait un alignement des planètes, avec un FC Metz irrésistible sur la phase retour et des concurrents directs en perdition pour espérer accrocher, au moins, la place de barragiste. Car les Grenats accusent 13 points de retard sur le 18e.

Forcément, l’entreprise relève du miracle. D’autant que Frédéric Hantz ne cesse de rappeler combien ses joueurs sont «traumatisés» par cette expérience et la liste des blessés ou annoncés comme tels à Angers, en Coupe de la Ligue, détaillait presque un onze complet : Balliu, Bisevac, Diagne, Rivierez, Cafu, Jouffre, Palmieri, Dossevi, Nguette, Jallow… Aujourd’hui, Metz n’a plus la tête ni les jambes.

Derrière l’intérêt général gravite pourtant une foule d’enjeux particuliers. Après cet exercice, les joueurs vont souffrir d’une tache sur leur CV mais, s’ils rêvent encore d’un avenir dans l’élite, ils devront redorer un blason personnel éreinté par le carnage en cours. Être bons, pour résumer.

Et apprendre les exigences de la Ligue 1, s’agissant des plus jeunes. On a la faiblesse de croire qu’une telle épreuve doit bien receler quelques vertus formatrices.

Christian Jougleux/ Le Républicain lorrain