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[FC Metz] Bernard Serin : «Frédéric Antonetti est bien présent !»


«La responsabilité des joueurs est peut-être même plus forte dans la mesure où ils connaissent les difficultés du coach et de son épouse», estime Bernard Serin. (photo Jean-Christophe Verhaegen)

Le président du leader de Ligue 2 dresse un constat positif malgré une situation atypique en raison de l’absence depuis fin décembre de l’entraîneur Frédéric Antonetti.

Depuis fin décembre, le FC Metz compose avec l’absence de son entraîneur, Frédéric Antonetti. Une situation inédite…

Bernard Serin : À mes yeux, il était souhaitable pour tout le monde que Frédéric Antonetti accepte de collaborer à distance, de poursuivre sa mission en aidant ses deux adjoints, Vincent Hognon et Jean-Marie De Zerbi, à atteindre l’objectif de cette saison. C’est une solution qui nous a permis de poursuivre notre saison sans changer de philosophie ou de plan de jeu.

Quelques semaines plus tard, quel regard portez-vous sur ce choix?

Aujourd’hui, nous sommes à un moment de la saison où l’attente est très grande en termes de résultats, mais également en ce qui concerne le jeu de l’équipe. Je le comprends, mais j’entends aussi des commentaires pas forcément très positifs à propos de cette situation particulière. La vérité, c’est que les chiffres montrent que l’on a continué sur la voie qui était la nôtre avant fin décembre… Après 25 journées, le FC Metz est premier avec 7 points d’avance sur le troisième. Dans le détail, nous avons réalisé un départ canon, avec 21 points sur les 7 premiers matches. La deuxième phase, toujours avec le staff au complet, on a pris 17 points en 10 journées et, depuis fin décembre, nous avons disputé 8 matches avec 15 points au compteur. Donc le constat est simple: il n’y a pas eu de discontinuité! Alors que ces derniers temps, on n’a pas franchement été aidé…

C’est-à-dire?

Les exigences des pouvoirs publics qui déplacent des matches alors que l’on aurait besoin de périodes de récupération, ça ne nous aide absolument pas! Ce calendrier extraordinairement lourd nous a obligés à jouer tous les trois jours. C’est difficile, mais ça permet également de mettre en lumière l’excellent travail au niveau de la préparation physique et de la gestion de l’effectif puisque les résultats suivent et que nous avons peu de blessés. On est dans une situation atypique qui est, je pense, globalement bien maîtrisée.

Il n’est pas question de remettre en cause ce mode de fonctionnement?

Non, puisque jusqu’à présent, c’est une réussite. Après, j’espère évidemment que la situation s’améliore et que cela puisse éventuellement permettre à Frédéric Antonetti de venir, pour au moins certaines périodes. Je le souhaite… Si ce n’est pas possible, le système que l’on a mis en place perdurera car il fonctionne, et notamment grâce à lui.

Malgré la distance, continue-t-il à œuvrer au quotidien avec le staff?

Tout à fait. Il dépense beaucoup d’énergie à analyser nos matches, ceux des adversaires, et à décider, avec le staff, des contenus d’entraînement, des schémas tactiques, des compositions d’équipes, etc. De leur côté, les deux adjoints font un excellent travail, ils sont extrêmement concentrés sur l’objectif et ils assument leurs responsabilités avec le soutien à distance de Frédéric Antonetti.

De quelle manière les joueurs vivent cette situation?

Ils ont très bien compris que l’autorité s’exerce par le biais de Vincent Hognon et Jean-Marie De Zerbi. Que cette autorité est légitime et les résultats le démontrent. Le tout avec Frédéric Antonetti qui, même s’il n’est pas là physiquement, est bien présent! La responsabilité des joueurs est peut-être même plus forte dans la mesure où ils connaissent les difficultés du coach et de son épouse. Il y a une communion au sein du groupe, du vestiaire et du club qui, je l’espère, va se propager, s’intensifier encore un peu plus avec nos partenaires et nos supporters!

Jean-Sébastien Gallois/RL