Frédéric Antonetti s’est présenté aux médias mercredi. Le nouvel entraîneur s’est dit sensible à la démarche du club qui veut retrouver la L1 au plus vite.
Quand l’œil pétille autant, c’est un signe de «grande satisfaction». Bernard Serin l’a dit et l’a montré. Le président avait le visage et l’humeur des jours de belles prises, mercredi, à l’heure de présenter l’entraîneur missionné pour la remontée du FC Metz en Ligue 1.
Le patron a même lancé la traditionnelle conférence de presse sur une boutade, en reprenant «la formule favorite» de son conseiller disparu, Dominique D’Onofrio : «On ne présente plus Frédéric Antonetti…»
Le visage est en effet très familier du paysage footballistico-médiatique français, mais le club ne souhaitait pas seulement une incarnation pour ce nouveau cycle. Metz espère aussi des résultats de ce routard au compteur inégalé (plus de 700 matches) parmi les entraîneurs en activité. Ce qui lui inspire cette réflexion : «Malgré ce que l’on pense, je ne suis pas un vieux de la vieille. Je n’ai que 56 ans et j’ai encore beaucoup d’énergie et d’envie.»
«L’étape la plus difficile»
Antonetti était déjà la priorité du président pour la succession de Philippe Hinschberger, la saison dernière, mais l’entraîneur n’avait pas voulu jouer le pompier de service, en cours d’exercice. Il préfère être l’homme qui active l’élévateur à l’étage inférieur. «C’est l’étape la plus difficile, c’est la remontée en L1, prévient-il d’emblée. Paradoxalement, je pense qu’il est plus facile de se maintenir ensuite. Alors tout ce que l’on peut promettre aujourd’hui, c’est beaucoup de travail.»
Pour ce premier bain médiatique, le natif de Venzolasca a puisé dans la littérature de circonstance. Il a signé parce qu’il se sentait «désiré», il garde le «souvenir d’un bon club» et d’un stade «où l’on savait que l’on passerait un mauvais moment». Sans oublier cet immense classique : «Metz n’est pas à sa place en Ligue 2, c’est une place forte du football français.»
De son côté, Bernard Serin a vanté «la compétence, la capacité de travail, d’analyse et le souci du détail» de l’entraîneur. D’où ce contrat de trois ans qu’Antonetti accueille comme «une preuve de confiance». «Si j’avais voulu de l’argent, j’en aurais eu, précise le Corse. J’ai eu des propositions de Chine, du Qatar, des Émirats l’année dernière, et aussi de clubs en difficulté en L1 et beaucoup de L2.»
Il fallait manifestement un challenge convaincant et les bonnes «rencontres» pour le convaincre. Sans banc depuis novembre 2016 et son départ de Lille, Antonetti a confié que «les responsabilités» lui manquaient. Monsieur va être servi. S’il ne s’est pas encore penché sur le calendrier des Grenats, il sait qu’il débute à Brest le 27 juillet. Un adversaire qu’il classe parmi les prétendants à la montée, comme «Lens, Auxerre, Le Havre, Lorient». Il n’a pas mentionné Nancy. Ou le genre d’oubli qui saura être apprécié par ici…
Christian Jougleux (Le Républicain lorrain)