Le technicien dudelangeois veut voir du jeu à un niveau tel que le club n’en a pratiquement jamais connu. Chiche ?
Franco Vazquez vous a causé énormément de difficultés au match aller, inscrivant deux buts mais régnant sur les airs dans des proportions dérangeantes. Serait-il mieux pour vous que l’Argentin ne soit pas présent sur la pelouse, ce jeudi soir ?
Bertrand Crasson : Séville est une grande équipe qui possède un groupe assez grand et fort pour se permettre d’aligner deux équipes différentes, l’une en Liga, l’autre en Europa League, avec un niveau équivalent. Qu’il soit là ou pas, on sait de toute façon qu’il faudra être très attentif. Parce que ce sera le genre d’adversaires auquel il ne faudrait pas laisser trop de libertés. Il va de soi que quand nous aurons la composition d’équipe en main, nous l’étudierons très attentivement.
Mickaël Garos devrait théoriquement faire son retour dans l’équipe, à l’occasion de cette rencontre. Mais où ? Dans l’entrejeu ou en défense centrale ?
(Il sourit) Il y a plusieurs possibilités et cela dépend aussi forcément un peu de Tom (NDLR : Schnell, qui était touché au mollet depuis la fin de semaine dernière). Mickaël est un gars important pour nous de par son expérience. Elle nous sera utile. Et après ce carton rouge contre Qarabag, cela lui permettra d’exorciser un peu. Et de venir avec l’envie de montrer quelque chose. On a besoin de lui. Mais je ne vous dirai pas où.
Après Differdange, dimanche, vous avez laissé entendre que votre équipe serait plus ambitieuse au retour qu’elle ne l’avait été à l’aller.
Plus ambitieuse… Non, c’est tout simplement que ça y est, on a vu Nicosie, on a vu Qarabag, on a vu Séville et c’est le début des matches retour. On connaît un peu mieux la valeur de tous nos adversaires et sans changer nos prétentions ni nos revendications, on peut dire qu’on va tenter quelque chose. On sait qu’en face, il y a une grande équipe d’Europe, qui reste un obstacle énorme, mais on est très motivés pour offrir quelque chose d’autre au public que ce qu’on a bien pu montrer contre Qarabag pour notre premier match à domicile.
Cela sous-entendrait de trouver une animation offensive qui donne pleinement satisfaction…
Depuis le début, il y a parfois des changements qui n’ont pas trop d’importance dans le secteur offensif. Notre situation devant, vous la connaissez, elle repose beaucoup sur des joueurs comme Stolz et Sinani. Après, qu’ils soient plus en retrait, légèrement sur un côté ou en pointe, ce n’est pas important. Ce qui compte, c’est la reconversion, la dynamique…
Peuvent-ils élever à ce point leur niveau qu’ils puissent vous ouvrir les portes d’un exploit ?
Le match doit nous servir à aller plus loin au niveau offensif. Je serai plus exigeant avec eux. On doit arrêter de parler en tant que petit. J’espère voir des programmes dans ce domaine.
Recueilli par Julien Mollereau