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F91 : « Face à Milan, il faudra se montrer bien plus tueur »


Les Dudelangeois ont largement dominé leur sujet. Même s'il leur a fallu un peu de temps pour débloquer la situation, via un but de Stolz. (Photo archives Luis Mangorrinha)

Dudelange peut aborder l’esprit libre sa rencontre face à l’AC Milan : dimanche, le F91 l’a emporté en dominant son sujet. Seul petit bémol : un grand nombre d’occasions manquées.

Il serait inexact de dire que Dudelange a expédié les affaires courantes au stade Jean-Wirtz. Ce serait totalement snober une équipe strassenoise dont l’organisation a causé des soucis pendant un bon bout de temps au champion en titre. Mais aussi oublier que les hommes de Dino Toppmöller pointaient en position de lanterne rouge avant l’entame de cette journée de championnat, avec certes deux matches de retard mais aussi un bilan de trois points sur neuf.

Néanmoins, il faut également avouer que les Dudelangeois ont largement dominé leur sujet. Même s’il leur a fallu un peu de temps (35 minutes) pour débloquer la situation, via un but de Stolz. «Cela a été un peu long, mais c’était important de marquer en première période», souriait Toppmöller. Car après le 0-1, tout fut plus facile, comme toujours avec ce F91 sur la scène nationale.

Seul petit bémol de l’après-midi côté dudelangeois, le seul but inscrit par Danel Sinani en deuxième mi-temps et un score qui ne reflète pas vraiment les nombreuses occasions créées durant les 45 dernières minutes. «Cela aurait pu être beaucoup plus lourd. Mais il faut souligner la belle prestation de Ralph Schon», précisait encore, à juste titre, Toppmöller. Car le deuxième gardien de l’équipe nationale a sorti quelques arrêts cinq étoiles devant toute la ligne d’attaque du F91. Et ça, même si cette dernière a parfois, aussi, fait preuve de maladresse à la conclusion. Ce qui faisait dire à Stelvio que «face à Milan, on ne pourra pas rater autant. Il faudra se montrer bien plus ‘tueur’ sur les possibilités qu’on arrivera à se procurer.»

La même équipe jeudi ?

Désormais, tous les regards se tournent donc vers l’Europa League et l’énorme affiche de jeudi au Josy-Barthel face à l’AC Milan. «Le match que l’on attend depuis des années», continuait sourire aux lèvres un Stelvio qui vit sa sixième saison à la Forge du Sud. «Si trouver la motivation pour jouer face Strassen en championnat était compliqué avant un tel rendez-vous ? Non ! Car notre objectif, cela reste d’être champion. Et si on ne gagne pas nos matches en BGL Ligue, on ne pourra pas être européen et tenter de revivre les mêmes aventures l’an prochain. Il est donc important de continuer à avancer et de remonter vite au classement.»

Et puis, son entraîneur allemand avait aligné une équipe qui ressemblait beaucoup à un onze de base pour la réception des Rossoneri. C’était donc une bonne occasion pour tous les joueurs de prouver qu’ils ont leur place sur la pelouse jeudi. «J’avais dit qu’on jouerait avec la grosse équipe et on a gagné avec elle. On a donné leur chance à certains dans des matches précédents et ils n’avaient pas forcément répondu présents. Et là, il ne faut plus compter sur le fait qu’on fera un turnover de 10 joueurs sur un match», reprenait Toppmöller.

Ce dernier n’avait pas envoyé de scout dimanche soir à Cagliari pour voir sur place la dernière prestation des joueurs de Gennaro Gattuso avant le rendez-vous. Mais il avait prévu une bonne soirée télé afin de jeter un œil à une équipe que son staff et lui ont «déjà disséquée en vidéo. Je m’attends à ce que Milan aligne face à nous son équipe type. C’est, en tout cas, ce qu’ils avaient fait l’an passé lorsqu’ils l’avaient emporté 1-5 à l’Austria Vienne lors de l’entame en Europe. Je ne vois pas pourquoi il en serait autrement cette année.»

Julien Carette