Renault «n’a pas encore pris de décision» sur la poursuite éventuelle de son engagement en Formule 1, a affirmé dimanche matin Cyril Abiteboul, directeur général de Renault Sport F1, avant le départ du Grand Prix d’Italie.
«Beaucoup de choses ont été dites ou écrites, mais la réalité est moins passionnante, moins avancée», a souligné Abiteboul lors d’un point presse dans le paddock du circuit de Monza.
«On continue à travailler, on est plus près de la fin de notre réflexion (qui dure depuis un an, ndlr) et on continue à envisager d’autres solutions, comme l’avait indiqué notre président (Carlos Ghosn) à Londres, début juillet», a ajouté Abiteboul, aux commandes de Renault Sport F1 depuis l’été 2014.
«Notre positionnement de motoriste ne fonctionne pas, notre stratégie non plus. On continue d’avoir deux scénarios ouverts, dont une sortie de la F1», a précisé Abiteboul. Il préfèrerait le rachat d’une écurie et les discussions avec Lotus continuent.
«Le nouveau projet est encore à l’étude: il n’y a pas de décision prise, pas d’accord signé, pas de paiement fait aux uns ou aux autres, pas de répartition du capital, pas de poste distribué. La question, c’est « Est-ce que Renault a envie d’y aller ? » Ce sera un projet d’entreprise, pour quelque chose qui tiendra vraiment la route, sur un très long terme, au bénéfice de la marque. Ce ne sera pas un projet scabreux ou alambiqué», a ajouté le patron de Renault Sport F1.
«Nous sommes en F1 depuis 38 ans (1977, ndlr), sous différentes formes. C’est aussi ce qui fait la force de Renault, qui a été capable de s’ajuster aux conditions, aux circonstances, en étant l’un des acteurs les plus fidèles de la F1», a insisté Abiteboul.
La décision de continuer en F1, ou pas, «ne va pas dépendre d’individus extérieurs à l’entreprise», a-t-il assuré. «Ce n’est pas non plus la situation de certaines écuries qui va dicter notre +timing+. On va prendre le temps de prendre la bonne décision. Ce sera à Renault, et donc à Carlos Ghosn, de faire une annonce. On est beaucoup plus proches de la fin que du début. On ne parle pas en mois, mais en jours ou en semaines», a-t-il conclu.
AFP/M.R.