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Europa League – Le Progrès veut « bouffer de l’Irlandais ! »


Et si la lumière venait du pied gauche de Sébastien Thill (à droite, bras levé). (Photo Julien Garroy)

Trente-trois ans après son dernier match européen, le Progrès Niederkorn est déterminé à mener la vie dure aux Irlandais de Shamrock Rovers, ce soir à 19h au Parc des Sports d’Oberkorn. Son coach, Olivier Ciancanelli, est chaud.

Jean-Paul Defrang, Camille Hentzen, Jean Schmitz, Marcel Bossi, Jean-Paul Bossi, Guy Back, Henri Bossi, Josy Schmitz, Roland Thill, Patrick Zieser, Camille Neumann, Johny Mancini, Alain Nuremberg. Le 29 septembre 1982, ces treize gaillards participaient au dixième et dernier match européen du Progrès Niederkorn, chez le Servette Genève. Ils ne pensaient certainement pas qu’il allait falloir attendre près de 33 longues années avant de revoir les Jaune et Noir fouler une pelouse européenne.

Pour rattraper le temps perdu, le Progrès compte rivaliser avec Shamrock Rovers. Après tout, le club de Fabio Marochi ne compte qu’un match nul en dix confrontations européennes et une victoire permettrait un peu plus à cette génération d’entrer dans l’histoire du club. Elle l’est déjà, et l’engouement autour de ce match en est témoin.

Le stade sera plein ce soir et il n’y aura pas que des nostalgiques des années 80 dans les tribunes, mais bien des supporters fermement décidés à voir Niedekorn s’imposer. Olivier Ciancanelli chauffe l’ambiance : «Cela fait 33 ans qu’on n’est plus là. Il n’est pas question de jouer avec le frein à main. On doit se lâcher, on veut bouffer de l’Irlandais.»

L’entraîneur niderkornois sait que la tâche ne sera pas aisée, même s’il a trouvé des failles dans le jeu adverse. «C’est une équipe qui n’a pas un style trop britannique, sauf dans l’agressivité. Elle fait un pressing fou pendant les 25 premières minutes, à domicile comme à l’extérieur. La contrepartie, c’est que ça ne défend pas toujours», analyse-t-il.

Des recrues déjà attendues

Pour encadrer l’équipe, le club a misé sur Cédric Lécluse, adjoint de Ciancanelli, mais aussi et surtout deux joueurs qui seront titulaires ce soir : Sébastien Flauss dans les buts et Giuseppe «Pino» Rossini en pointe. Le buteur italo-belge a marqué dans chacun des deux matches amicaux que le Progrès a remportés face à des équipes en chantier de Differdange (3-0) et du F91 (3-1). «Il en impose physiquement et c’est aussi un vrai buteur, un profil qui nous manquait», se félicite Ciancanelli.

L’une des clés de la rencontre de ce soir se trouvera peut-être dans le domaine physique : Shamrock est en plein championnat, le Progrès a repris l’entraînement il y a un peu plus de deux semaines. Qu’importe, les Luxembourgeois n’en sont pas à anticiper un malheur mais bel et bien à préparer un exploit. Tout dans leur attitude montre qu’ils ont hâte d’en découdre.

Trente-trois ans, c’est long, mais ce sont bien les dernières heures qui semblent les plus pénibles. Pour se donner l’impression de maîtriser ce paramètre, le club, sur sa page Facebook, a mis un lien vers un site où un décompte arrivera à zéro, ce soir, à 19h pétantes. C’est à cette heure-là que tout un peuple se mettra à table.

Matthieu Pécot

Plus que 300 places disponibles
La prévente organisée par le Progrès Niederkorn est un franc succès. Hier, 400 billets ont trouvé preneur. Si bien que sur les 1 940 places assises que comporte le Parc des sports, seules 300 restent disponibles.
Autant dire que les retardataires ont intérêt à arriver tôt ce soir !