[Europa League] Le F91 se qualifie au bout du suspense au terme d’un match fou

[Europa League, barrages] Le F91 retourne en phase de poules de l’Europa League! Au bout du suspense, il est venu à bout jeudi soir d’Ararat-Armenia lors d’une folle séance de tirs au but remportée 5-4 (2-1 après prolongations). Ce fut un match complètement fou. Joubert a sauvé un penalty, le F91 a été mené, Ararat a multiplié les fautes et les avertissements, on a eu droit à une prolongation malgré des tas d’occasions franches pour le F91, puis à une étouffante séance de tirs au but, mais ce club, décidément, sait nous transporter.

Dudelange sera au tirage au sort à Monaco, vendredi en début d’après-midi. Il l’a fait. Encore. Malgré sa défaite, 2-1, la semaine passée à Erevan et au bout d’une démonstration de force qui sanctionne une évidente supériorité sur Ararat-Armenia.

On peut bien se dire que le club dudelangeois n’était de toute façon déjà pas programmé pour être là, en barrages, mais au vu de son niveau, au vu de ce que son adversaire arménien avait à lui opposer (des lacunes physiques, une nervosité évidente, pas mal de chance), cela serait resté un monumental crève-cœur de ne pas y être. La place de ce F91, sur son niveau actuel, n’est pas forcément en phase de poules de l’Europa League mais avec le cœur qu’il a mis dans toute cette campagne, il le mérite amplement et le club arménien y aurait sans doute fait bien plus tache que lui. C’eût été insupportable de se le dire, ç’aurait été horrible de le savoir et, quand même, de fixer ces saladiers dans l’attente de ce qu’il va en sortir.

On a fini par se dire, jeudi soir, que voir cette génération 2019 accéder aux poules est un exploit finalement encore plus saisissant que celui réalisé par celle de 2018, qui a affronté des noms autrement plus ronflants (Legia, Cluj), mais ne partait pas de si loin dans sa construction puisque tout avait été mis en place au fil des deux années précédentes.

Des frissons pour le tirage au sort vendredi en début d’après-midi à Monaco

Jeudi soir, Ararat n’a encore été dangereux que sur les quelques pertes de balle du F91. Celle de Morren, en première période, aurait pu coûter cher si, derrière, une force collective autrement plus saisissante que celle qui «sévit» en BGL Ligue, ne s’était mise en branle. Et si Sinani n’avait pas été aussi exceptionnel de sang-froid qu’il l’avait été à Cluj un an plus tôt, plantant deux buts pour porter le F91 jusqu’aux prolongations.

Qu’on soit clair : il méritait bien avant d’en arriver aux tirs au but de plier ce match étouffant, générateur d’un stress largement à la hauteur de ce que nous avait proposé le club en 2018. Et l’épopée y a gagné l’épaisseur qu’elle n’avait pas encore et qui va remettre tous les supporters du pays dans le bain après deux mois assez mous durant lesquels le F91 a été plus raillé par sa chance au tirage au sort que félicité pour sa lente mais évidente montée en puissance.

Forcément, en début d’après-midi vendredi, à Monaco, il y aura les mêmes frissons qu’un an plus tôt, car ce genre d’émotion n’a pas de scrupules. Oui, le chemin était peut-être plus facile pour y parvenir mais, depuis jeudi soir, il n’était pas moins beau. Les hommes d’Emilio Ferrera y ont mis des ingrédients dignes de l’Europe et des joutes continentales. Mario Pokar, déjà là l’an passé, en a pleuré. Cela ne lui était pas arrivé à Cluj…

Julien Mollereau

Retrouvez toutes les analyses et toutes les réactions dans notre édition papier de vendredi.