Le Fola y croit. Après 15 heures de bus et d’avion et quelques analyses vidéo, il jure pouvoir éliminer l’Inter Bakou.
Fatigués mais heureux, les hommes de Jeff Strasser sont arrivés lundi, assez tôt pour emmagasiner l’énergie nécessaire pour faire des promesses majuscules : oui, c’est jouable. Il fait chaud et il devrait y avoir entre 2 000 et 3 000 spectateurs au stade. La première donnée devrait être gérable, la seconde encore plus. Les joueurs du Fola sont fin prêts!
Est-ce jouable, l’Inter Bakou? Qualifié au 1er tour face aux Serbes de Mladost Lukani, le 3e du dernier championnat azerbaïdjanais avait fini la saison passée quatre points devant le FC Zira, qui vient d’éliminer dans la douleur de FC Differdange. Cela aide à situer le niveau, mais ça ne dit rien sur le genre d’équipe que s’apprête à affronter le Fola, alors Jeff Strasser explicite un peu le challenge : «C’est une équipe très défensive qui évolue dans un 5-4-1. Elle aime profiter des moindres possibilités de contre pour mettre en danger ses adversaires, à qui elle laisse le jeu. Il faudra aussi se méfier de leur qualité sur coup de pied arrêté.»
Qu’à cela ne tienne, s’il faut faire le jeu, allons-y. Les Folamen surfent sur des ondes positives. Après être enfin parvenus à passer ce cap du 1er tour qui se refusait à eux depuis des années, un poids est tombé de nombre d’épaules.
«Premières impressions confirmées»
Hier, le long de la mer Noire, les Eschois se sont fendus d’un joli réveil musculaire avec, sur la ligne d’horizon, les fameuses Flame Towers. Forcément, elles ont allumé quelque chose dans l’esprit de garçons qui n’ont pas entendu parler que de défendre. Mais aussi d’attaquer. Et malgré l’enchaînement compliqué depuis la qualification en Moldavie, jeudi soir, les joueurs se sentent prêts. Ce que ne dément pas leur capitaine, Julien Klein : «On a pu passer une journée presque parfaite après un aussi long voyage, mardi, et avec cet entraînement à l’horaire du match, ça va permettre aux organismes d’être prêts et de trouver une certaine continuité. Ce sont des choses assez importantes quand on passe autant de temps à voyager. On est prêts. On a pu étudier leurs forces et leurs faiblesses et on sera contents d’en découdre.»
Le capitaine est en tout cas chaud bouillant quand il s’agit d’évoquer le match de ce soir, dégageant une sérénité confondante : «Nos premières impressions se sont confirmées après la séance vidéo. On a notre carte à jouer. On voudrait repartir avec toutes les cartes en main.» Nous, on vote pour. Reste à savoir ce qu’en pense l’Inter Bakou…
De notre envoyé spécial à Bakou, Alexandre Adam