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[Europa League] Dudelange-Olympiakos : des outsiders, mais…


Dino Toppmöller compte bien sûr dégainer son arme fatale, Danel Sinani. (Photo Luis Mangorrinha)

On attend toujours un premier but et un premier point dans cette phase de poules. Et si c’était pour ce jeudi soir (18h55 – stade Josy-Barthel), contre l’Olympiakos ?

Il y a bien un revers de la médaille à être le premier club luxembourgeois de l’histoire à atteindre une phase de poules de Coupe d’Europe : cela suscite une attente sans doute disproportionnée, même dans les pays qui devraient déjà se réjouir d’en être arrivés là.

Mercredi, Dino Toppmöller et Edison Jordanov se sont bien évidemment retrouvés confrontés à cette improbable question de la possibilité d’inscrire enfin un but dans cette phase de poules et, si possible, l’un ou l’autre premier point.

Fait rare, si ce n’est même carrément exceptionnel, entraîneur et joueur n’ont pas répondu la même chose, comme pour mieux montrer à quel point le club est désormais tiraillé entre le rêve et la réalité, incapable de déterminer ce qui relève maintenant de l’exploit ou de la logique.

«Je pense que cela sera notre match le plus compliqué justement parce que beaucoup de gens s’attendent à ce qu’on fasse quelque chose. Quoi ? Parce qu’on a fait 0-1 contre le Milan AC et que les Grecs n’ont pas le même niveau, on peut s’attendre à réaliser un truc ? Mais si tu penses comme ça, alors le Luxembourg aurait pu gagner le Mondial, puisqu’il a fait match nul contre la France !», s’est défendu Toppmöller. «On est les outsiders, mais l’objectif est de marquer et de prendre un ou plusieurs points», a gentiment corrigé son latéral droit, quelques minutes plus tard, comme si de rien n’était.

Les joueurs grecs enfermés

Notons bien que Toppmöller n’a pas explicitement exclu la possibilité d’un truc énorme au stade Josy-Barthel. Il ne l’a fait ni avant le Milan AC ni avant Séville, ce n’est pas pour renoncer maintenant, contre l’équipe la plus abordable du groupe.

Après tout, l’Olympiakos va mal. Pedro Martins a d’ailleurs enfermé ses joueurs pendant 72 heures au centre d’entraînement Agios Ioannis Rentis, ne les en libérant que pour monter dans l’avion à destination du Findel : «On a passé trois jours là-bas pour se reconcentrer et se remettre en tête quel club nous représentons et ce que cela induit.»

Le club du Pirée vient d’être battu 1-0 par l’OFI Crète en championnat et c’est un peu comme si ce résultat était tombé juste au bon moment pour dire aux Dudelangeois qu’ils ont le droit d’y croire.

Car le F91, lui, va très bien. En championnat, samedi, face au Progrès, il a enfin eu la carrure européenne sur une pelouse de DN. Et constaté également que les physiques de ses deux internationaux, Dave Turpel et Danel Sinani, continuaient de bien répondre aux intenses sollicitations de cette fin d’année. Dino Toppmöller a tout de même émis un petit bémol autour de la participation de Sinani, «qui jouera, mais est-ce que ce sera dès le début du match, ça…»

Julien Mollereau

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