Grand ami du président Philipp et du sélectionneur, l’ancien international, désormais en retraite, va-t-il donner de son temps pour le football national ?
Roby Langers n’est plus affilié à l’US Hostert depuis peu. Mais comme il l’a proclamé tout récemment, une licence, «ça se reprend en cinq secondes». La question étant de savoir, maintenant qu’il n’évolue plus depuis un petit bout de temps avec les vétérans du club, pourquoi diable il ferait ça ? C’est que ces derniers jours, une rumeur diffuse circule dans le microcosme du football luxembourgeois : l’ancien attaquant international aux 73 sélections (12e joueur le plus capé de l’histoire du pays) pourrait se présenter aux élections de novembre afin d’intégrer le conseil d’administration aux côtés d’un de ses grands amis du football, Paul Philipp, avec qui il a partagé l’affiche internationale pendant quinze ans. Deux en tant que coéquipiers, treize entre 1985 et 1998 en tant que joueur et sélectionneur.
Au téléphone, hier, l’intéressé s’est dit «surpris et pas surpris en même temps de l’entendre. Mais comprenez-moi, pour l’instant, je ne souhaite pas répondre à la question». Pendant des années, le foot luxembourgeois a eu le loisir de se demander si l’une de ses vieilles gloires ne pourrait pas ou ne devrait pas s’engager au sein de la fédération, ce qui est le lot depuis des décennies de tous ceux qui ont eu ce rapport un peu emblématique au maillot.
Le staff technique de Mondercange a ainsi été ou est toujours garni d’anciens internationaux qui ont porté leurs générations respectives, de Mario Mutsch à Manou Cardoni en passant par Guy Hellers ou Jeff Saibene. Roby Langers, lui, a surtout fait acte de présence appuyée, se servant de son poste à la Loterie nationale pour faire le lien entre ce fleuron de l’économie grand-ducale et la fédération, dans le cadre d’un partenariat d’une sacrée fidélité.
Erny Decker aussi y songe
C’est aussi la raison pour laquelle Langers ne voulait pas d’un rôle fédéral. Le mélange des genres aurait été interrogé de toutes parts, vu ses fonctions professionnelles. Mais il est officiellement en retraite depuis le début de l’année et bien qu’étant devenu grand-père, le timing serait impeccable… pour Paul Philipp. Son comité est en effet renouvelé en fin d’année et alors qu’il se murmure que Gilbert Goergen ne devrait pas se représenter, pas plus que Christian Hess, le président de la FLF est forcément à la recherche de stabilité dans la composition de son CA, avec suffisamment de soutien(s) pour poursuivre son action avec les coudées franches.
Langers lui offrirait cette option en même temps qu’il apporterait une crédibilité à l’action engagée. Un nom comme celui-là peut remporter une adhésion assez large. D’ailleurs, dans le même ordre d’idées, Erny Decker, le «monsieur à tout faire» de la FLF depuis plus de trente ans et qui vient lui aussi de se retrouver en pension, songe à faire le grand saut pour se présenter. Ça risque de bouger, cet automne, dans les coulisses de la fédération.