(ÉLIMINATOIRES EURO-2021 / U21) Les espoirs luxembourgeois terminent leur campagne ce mercredi avec la réception à Beggen de l’Irlande. Deux nations qui auraient pu accueillir un certain Ryan Johansson (19 ans)…
Trois jours après la défaite (0-4) à Differdange face à l’Italie, les espoirs luxembourgeois boucleront ce mercredi à Beggen leurs qualifications pour un Euro-2021 qui se déroulera l’été prochain en Hongrie et en Slovénie (si tout va bien). Des éliminatoires qui se sont révélées bien plus compliquées que les précédentes.
«Dès le tirage au sort, je le savais…», glissait en fin de semaine dernière Manou Cardoni, le sélectionneur. «Je me suis dit : on va souffrir durant les deux prochaines saisons. C’est une poule d’enfer…» Il ne s’était pas trompé. «Il y a quatre belles nations dans ce groupe 1. C’est simple, c’est la première fois que le suspense dure aussi longtemps dans un groupe de qualifications. Avant les deux derniers matches, ils étaient encore quatre à pouvoir briguer la première place. D’habitude, il y a toujours un ou deux adversaires plus abordables pour nous. Face à qui on peut tenter de gratter un point ou l’autre. Ici, ce n’était pas le cas. Prenez la Suède qui n’est „que“ troisième. Elle a quand même mis 3-0 aux Italiens…»
Avec les trois points acquis au compteur, ses joueurs restent assez loin des six et sept unités glanées lors des deux précédentes éditions. Et s’il reste bien le match d’aujourd’hui face à l’Irlande, il est préférable de ne pas se faire trop d’illusions. Dans la mesure où ces Irlandais peuvent toujours se qualifier pour le championnat d’Europe en l’emportant et en accrochant la deuxième place. «Il faut espérer un tirage plus clément pour la prochaine édition, histoire de pouvoir en prendre un peu plus avec un cadre où 14 des éléments actuels seront toujours éligibles», continue celui qui a désigné pour cette campagne, en tout, 38 garçons, dont 29 ont joué. Et parmi eux, quatre ont même déjà eu la chance de fréquenter les A : Seid Korac, Alessio Curci, Timothé Rupil et Mathias Olesen.
Un autre élément aurait bien pu connaître une trajectoire similaire : Ryan Johansson. On y repense d’autant plus facilement que la rencontre de ce mercredi au stade Henri-Dunant opposera deux sélections au sein desquelles ce joueur de 19 ans aurait pu se trouver. Un garçon, pour rappel, né au Luxembourg d’un père suédois et d’une mère irlandaise, qui avait réussi «l’exploit» d’évoluer sur quelques mois entre 2017 et 2018 avec les sélections nationales (de jeunes) de ces trois pays. C’était peu de temps après son arrivée au Bayern Munich. Ce qui avait forcément beaucoup fait parler chez nous.
Titulaire depuis le début du championnat
En octobre 2018, il avait évolué avec les U21 luxembourgeois le temps d’une défaite face au Monténégro et d’un succès contre la Bulgarie. Avant d’effectuer ses dernières apparitions sous le maillot national en novembre de la même année avec les U19. Par la suite, il a semblé avoir choisi l’Irlande, avant de voir ses plans contrecarrés par quelques complications administratives. Et c’est finalement pour la Suède qu’il a opté. Une sélection suédoise avec laquelle il n’a pas encore été appelé depuis. Il faut dire que cette dernière semble regorger de talents. Et ce ne sont donc pas les U21 italiens qui diront le contraire…
Au final, depuis l’annonce en janvier dernier de son départ du club bavarois pour l’Andalousie et le FC Séville, on avait peu entendu parler de lui. Mais, vérification faite, il est bien titulaire avec le Sevilla Atletico, la réserve du club sévillan, qui évolue en Segunda B, la D3 espagnole. Ayant ainsi débuté les trois premières rencontres d’un championnat qui a commencé à la mi-octobre. Il n’aurait donc pas dépareillé cette semaine avec les U21 de Manou Cardoni. Voire plus quand on voit les soucis de Luc Holtz chez les A…
Julien Carette